“Le corps de Kieffer a été brûlé “, accuse-t-il…Sur la mort d’Yves Lamblin, un homme d’affaires, en 2011, il déclare : « C’est moi qui ai été chargée de jeté son corps dans la lagune ».Moïse Metch un ancien milicien pro-Gbagbo a déposé à la barre. a livré un témoignage très à charge contre Simone Gbagbo.Sans ciller, sans trembler A seulement quelques mètres de celle qu’il surnommait « la vieille mère », cet homme grand, musclé, est revenu sur certaines des plus sombres affaires du régime de l’ancien président. Sur la disparition, en 2004 du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer. Il raconte : « Mon chef m’a dit que c’est Simone Gbagbo qui a commandité son enlèvement. Le corps de Kieffer a été brûlé », accuse-t-il. Sur la mort d’Yves Lamblin, un homme d’affaires, en 2011, il déclare : « C’est moi qui ai été chargée de jeté son corps dans la lagune ».« Pendant la crise, a-t-il dit, nous étions chargés de la répression. Nous étions financés par Simone Gbagbo »…
L’ancienne première dame ivoirienne est poursuivie pour crimes contre l’humanité pendant la crise post-électorale de 2010-2011. Et pour cette reprise des audiences, toute la journée, un ancien milicien pro-Gbagbo a déposé à la barre. Il a livré un témoignage très à charge contre Simone Gbagbo. Sans ciller, sans trembler, ce mardi, Moïse Metch, a à plusieurs reprises, gravement mis en cause Simone Gbagbo. Cet ancien milicien était le vice-commandant du GPP, un groupe armé de la galaxie patriotique créé « pour défendre Laurent Gbagbo ». « Pendant la crise, a-t-il dit, nous étions chargés de la répression. Nous étions financés par Simone Gbagbo ». A seulement quelques mètres de celle qu’il surnommait « la vieille mère », cet homme grand, musclé, est revenu sur certaines des plus sombres affaires du régime de l’ancien président. Sur la disparition, en 2004 du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer. Il raconte : « Mon chef m’a dit que c’est Simone Gbagbo qui a commandité son enlèvement. Le corps de Kieffer a été brûlé », accuse-t-il. Sur la mort d’Yves Lamblin, un homme d’affaires, en 2011, il déclare : « C’est moi qui ai été chargée de jeté son corps dans la lagune ». Mais lorsque la défense lui a demandé s’il connaissait Simone Gbagbo, s’il avait directement reçu des ordres, Moïse Metch l’a reconnu : ce sont ses chefs qui lui disaient que les ordres venaient de « la vieille mère ». Lui n’a jamais rencontré l’ancienne première dame. L’audition de cet ancien milicien se poursuivra ce mercredi 20 juillet.
Après un malaise, une hospitalisation, puis un repos médical, Simone Gbagbo est de retour face à ses juges en Côte d’Ivoire devant à la cour d’assises d’Abidjan. L’ex-première dame est accusée de crimes contre l’humanité dans la crise électorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire. Ce mardi matin, Simone Gbagbo est apparue au bras de son avocat, vêtue d’un pagne rouge et jaune. Elle était souriante comme à son habitude. Elle a même pris le temps de saluer ses proches, les caméras, les journalistes. Après 15 jours de repos, Simone Gbagbo semble toujours un peu amaigrie, mais elle va mieux. Ce procès a donc repris là où on l’avait laissé, c’est-à-dire avec l’audition d’un milicien pro-Gbagbo. Mais pour l’instant, cet homme n’a pas dit un mot. On assiste en fait à un bras de fer entre l’accusation et la défense, car si une première expertise psychiatrique du témoin a été lue et a conclu que l’homme n’était pas fou, les avocats de l’ancienne première dame en demandent une nouvelle. « Ça suffit ! On ne va pas encore retarder le procès », s’est écriée l’accusation exaspérée. « De quoi avez-vous peur », a-t-elle lancé à la défense, car ce témoin est capital. Il y a 15 jours, il avait accusé Simone Gbagbo d’avoir financé sa milice chargée de la répression pendant la crise postélectorale de 2010-2011. Et c’était alors la première fois que Simone Gbagbo était directement mise en cause par un témoin dans ce procès pour crimes contre l’humanité.
(AFP 20/07/16) / Un ex-chef de milice a annoncé mardi, au procès de l’ex-Première dame ivoirienne Simone Gbagbo, avoir participé à l’enlèvement de Yves Lambelin, ex-patron français du grand groupe privé Sifca qui avait été tué à la fin de la crise post-électorale en 2011.
Le procès pour crimes contre l’humanité de Mme Gbagbo a repris après deux semaines de suspension par une nouvelle audition de Moïse Metchro Harolde Metch, dit “commandant Hôtel ou Colonel H”, “chef du Groupement des patriotes pour la paix (GPP)”, une des nombreuses milices qui sévissaient en Côte d’Ivoire sous l’ex-président Laurent Gbagbo de 2000 à 2011.
La cour a autorisé sa comparution malgré une requête de la défense qui avait contesté son “équilibre mental” lors d’une première audition.
L’ex-chef de milice avait alors accusé Mme Gbagbo d’avoir financé son mouvement. “C’est moi qui ai transporté le corps de Yves Lambelin jusqu’au pont Félix Houphouët-Boigny
(enjambant la lagune à Abidjan) avant de le jeter dans la
lagune” a cette fois affirmé l’homme à la barre. “Ce sont des militaires ivoiriens et des mercenaires libériens qui l’ont enlevé et tué”.
Yves Lambelin avait été kidnappé le 4 avril 2011 au Novotel d’Abidjan en compagnie de trois autres personnes, dans une ville livrée aux combats, puis tué. Son corps est le seul à avoir été formellement identifié. La mort des trois autres victimes a été établie sur la base de témoignages et d’indices. Neuf personnes — quatre miliciens, quatre militaires de la Garde républicaine et un commissaire de police — ont été inculpées quelques mois plus tard pour “enlèvement, séquestration et assassinat”.
Yves Lambelin et ses trois compagnons avaient été conduits au palais présidentiel, où ils avaient été torturés et tués avant d’être jetés dans la lagune, selon les enquêteurs ivoiriens. La cour d’assises d’Abidjan juge depuis le 31 mai Mme Gbagbo, 67 ans, pour crimes contre l’humanité, crimes contre les prisonniers de guerre et crimes contre les populations civiles, commis lors de la crise post-électorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts en cinq mois.
Cette crise avait été provoquée par le refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire de son rival Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre 2010. Mme Gbagbo comparaît alors qu’elle purge déjà une première peine de 20 ans de prison pour “atteinte à la sûreté de l’Etat”, prononcée l’an dernier.
Avec IvoireSogoma