Normalement, un gouvernement est censé défendre ses compatriotes, quels qu’ils soient lorsqu’ils sont en détresse quelque part hors des frontières nationales. Nul ne peut comprendre l’attitude silencieuse des gouvernements africains et de leur institution (UA) face à la détresse de leurs concitoyens immigrés…
Quand, à l’étranger, un citoyen de quel que pays qu’il soit, se fait menacé de lynchage ou de mort, le devoir du gouvernement du pays d’où il est originaire c’est, de le protéger à travers des pressions médiatiques et d’interventions diplomatiques. C’est ce que l’Europe pour ne citer que cet exemple fait pour protéger ses concitoyens à l’étranger lorsqu’ils sont pris dans l’étau des milices armées des zones en conflits.
Qu’il soit simple individu accusé de «trafic de stupéfiants ou de crime» ou encore, simple badaud parti en aventure dans des contrées lointaines et des îles tropicales à risque, seul ou en coule et qui, subitement, est pris au «piège» par des bandes mafieuses armées, eh bien! Nous remuons ici en Europe, ciel et terre et ne lésinons pas sur les moyens pour libérer nos concitoyens.
Mais en Afrique, hélas! Cette «solidarité» gouvernementale, politique, diplomatique & médiatique pour venir en aide aux immigrés clandestins Africains en détresse à l’étranger fait cruellement défaut. LUA qui, parait-il, a à sa disposition, une «force d’interposition»… au fait, pourquoi cette farce, ô!
Pardon, cette force n’est-elle pas intervenue, non pas pour aller faire la «guerre» aux Italiens de Rosarno, mais pour évacuer des clandestins africains menacés de lynchage? Cette question, restera-t-elle sans réponse dans les annales des historiens?
Un pays ou un continent se mesure de par sa capacité à protéger ses concitoyens à l’intérieur et à l’étranger.
À titre d’exemple! Lorsqu’une guerre éclate quelque part en Afrique, nous, occidentaux, envoyons nos militaires et des avions pour évacuer nos ressortissants qui peuvent êtres menacés de mort. Mais dans le cas de Rosarno où l’on a vu des images TV filmées des immigrés africains en débandade dans les rues, l’UA qui croit en sa «capacité» de dissuasion diplomatique et en sa force d’interposition, aurait pu faire quelque chose (évacuation rapide) pour ramener chez eux en Afrique, des clandestins.
L’UA, de par son inefficacité, c’est, l’aveu d’incompétence et d’irresponsabilité; elle n’a même pas jugé utile de convoquer une session extraordinaire pour discuter du cas des immigrés de Rosarno.
Et pourtant! Nul ne peut ignorer que d’une manière générale, les immigrés africains contribuent avec leurs maigres ressources à la «survie économique» de leurs pays. Car ils envoient de l’argent pour nourrir femmes, enfants et familles restés dans leurs villages.
Ce qui s’est passé il y a quelques jours dans la petite ville italienne de Rosarno est une honte pour l’Europe démocratique, pour l’Afrique et pour le monde: des immigrés africains exploités comme des esclaves dans des plantations italiennes malmenés, insultés et menacés de mort; et personne, sur le continent noir, n’a bougé le petit doigt pour prendre la défense de ces fils d’Afrique, ne fût-ce que pour dénoncer les propos de relents de racisme et des violences éhontées des habitants de Rosarno envers ceux qu’ils exploitent.
avec africanp