Annoncé comme une région « pro-business » par Valérie Pecresse, l’île de France en partenariat avec la Bpifrance, entame la réforme de ses services d’aide au financement à destination des TPE/PME avec deux actions distinctes : la création du Prêt croissance et le renforcement du Fond régional de garantie
Annoncé dernièrement, la région Ile-de-France et la Bpifrance ont effectivement mis en place un nouvel outil de financement pour les TPE : « le prêt croissance ». En complément, celles-ci ont également renforcé le Fond régional de garantie avec 3 objectifs clairs : faciliter l’accès aux crédits bancaires pour les TPE, diversifier les secteurs pris en compte par le Fond et accroitre le nombre de bénéficiaires de celui-ci.
Prêt croissance : 6 Millions d’euros pour 1000 projets par an
Venons-en tout d’abord au Prêt croissance. Celui-ci s’adresse aux entreprises de plus de trois ans, employant moins de 50 salariés et étant basées en Ile-de-France. Il permet de financer les investissements matériels et immatériels d’un projet et, point important, peut s’appliquer pour combler les besoins en fond de roulement et autres dépenses peu financées par les banques (liées à la recherche, au développement, à la publicité ou aux logiciels).
En complément d’un prêt bancaire, 6 millions d’euros seront donc attribués par tranche de 10 000 et 50 000 € à 1000 entreprises chaque année. Le prêt s’étalera sur 5 ans avec un différé de remboursement d’un an.
Au niveau des formalités administratives, pour accéder à ce prêt, les dirigeants de TPE et de PME pourront :
– Directement voir avec leur banque qui se chargera de contacter la BPIFrance afin de formaliser un prêt partagé ;
– Soumettre son dossier via une plateforme numérique qui sera mise en place durant le mois de Juillet.
Un élargissement significatif du Fond régional de garantie
Concernant le Fond régional de garantie, le volume d’intervention double afin de faire bénéficier à quelques 3.000 entreprises de la garantie de la BPIFrance afin de cautionner un prêt bancaire (maximum 70% du montant total).
Cet effort régional de 600 millions d’euros par an a été mis en place pour faciliter l’attribution de prêts bancaires aux entreprises en limitant le montant de la caution solidaire du dirigeant souvent demandée par les banques. Cette garantie a pour priorités :
– D’aider les PME et TPE à avoir un meilleur accès aux crédits bancaires;
– De diversifier les secteurs d’activité soutenus et de mettre fin aux exclusions sectorielles, car le FRG ne se concentrait que sur le commerce, l’industrie, les activités scientifiques et techniques, l’information et la communication.
Le champ d’interventions a ainsi été étendu aux activités liées à l’énergie, la défense et à la publicité.
En somme, les deux initiatives (Prêt croissance et FRG) prises par la Bpifrance et le Conseil régional d’Île-de-France, s’inscrivent dans la volonté des deux parties de créer un contexte entrepreneurial plus favorable aux TPE/PME. On ne pourrait donc qu’encourager cette mesure. La promesse d’une région « pro-business » sera-t-elle alors tenue ? Au vu de la pertinence de ces mécanismes, il semblerait qu’il faille répondre par l’affirmative.