A moins que les autorités ne prennent des mesures urgentes pour mettre fin à la vague de destruction des installations pétrolières au Nigéria, le pays pourrait très vite devenir un importateur net de pétrole brut. C’est la conclusion à laquelle est parvenu un groupe d’experts lors de la table ronde organisée par la Chambre des représentants, le comité des organisations de la société civile et les partenaires au développement pour échanger sur la pénurie d’essence qui prévaut depuis quelques jours dans certaines villes du pays.
Selon Peter Akpatason, l’un des organisateurs, cette résurgence de la pénurie est due à la nature ad hoc et non durable de la plupart des mesures adoptées il y a quelques mois pour résoudre la crise qui a d’ailleurs conduit à des violences dans certaines grandes agglomérations du pays. Les autorités avaient, à l’époque, attribué la cause de cette situation aux actes de vandalisme sur les installations pétrolières.
Rejoignant la conclusion des experts, certains participants à la table ronde ont affirmé que les autorités minimisent l’impact des attaques des militants armés du delta sur le devenir de la production et déplorent le manque d’efficacité d’Abuja dans les négociations avec les NDA.
Toutefois, les responsables en charge du secteur, notamment Ibe Kachikwu (photo), le ministre du pétrole, disent avoir la maitrise de la situation, avec à l’appui de leurs certitudes la remontée de la production à 1,9 million de barils. De quoi relativiser l’avis des experts.
avec agenecofin