Après son adoption par le Parlement au cours de sa session ordinaire du mois de juin 2016, le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, a promulgué le 12 juillet dernier la loi régissant les Organismes de placement collectif en valeurs mobilières (Opcvm). Cet acte présidentiel ouvre officiellement la voie à l’arrivée de ces intermédiaires de bourse sur le Douala Stock Exchange (DSX), le marché financier local.
La loi du 12 juillet 2016 reconnaît comme Opcvm les sociétés d’investissements à capital variable (Sicav), dont «le capital minimum sera déterminé par un arrêté du ministre en charge des Finances» ; et les Fonds communs de placement (Fcp), dont le règlement de gestion doit préalablement être validé par la Commission des marchés financiers (Cmf), le gendarme du marché financier camerounais.
A en croire les experts, les Opcvm recèlent au moins deux avantages pour les investisseurs. En plus d’être gérés par des professionnels, apprend-on, leur portefeuille à la particularité de contenir des titres financiers diversifiés (obligations et actions à la fois), ce qui offre plus de flexibilité. Par ailleurs, le risque d’investissement est partagé dans un Opcvm, puisque l’épargnant n’y détient qu’une portion d’un portefeuille commun à plusieurs investisseurs.
Avec la diversification des produits financiers qu’ils confèrent, la souplesse et le niveau de partage du risque qu’ils offrent, les Opcvm pourraient permettre de dynamiser davantage le marché financier camerounais. Depuis plus de 10 ans, ce marché n’enregistre que trois entreprises sur sa côte et semble reposer essentiellement sur les emprunts obligataires qui y sont régulièrement lancés par les Etats (Cameroun et Tchad) et des institutions financières telles que la SFI ou encore la Bdeac.
Avec Investir au Cameroun