Les émissions de dette réalisées par les Etats et les entreprises d’Afrique subsaharienne durant le premier semestre 2016 ont atteint 6,9 milliards de dollars, ce qui représente une baisse de 10% par rapport à la même période de 2015, selon des données publiées le 18 juillet par l’agence Thomson Reuters et le cabinet Freeman Consulting.
Profitant des taux d’intérêts historiquement bas et d’un grand appétit des investisseurs pour les titres de dette des pays émergents, les Etats et les entreprises d’Afrique subsaharienne avaient emprunté massivement sur les marchés internationaux et locaux ces dernières années. Mais la perspective d’une hausse des taux d’intérêt américains, le ralentissement des économies locales et de sombres perspectives pour les prix des matières premières ont rendu l’an passé les Etats et les entreprises de la région plus réticents à émettre des obligations.
La Côte d’Ivoire a été le plus grand pays émetteur de titres de dette au sud du Sahara entre le 1er janvier et le 30 juin de l’année en cours, avec 4,1 milliards de dollars, soit 59% du montant total des émissions. La locomotive de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) est suivie par l’Afrique du Sud, avec 2,1 milliards de dollars, soit 31% de la valeur globale des émissions réalisées dans la région.
Thomson Reuters a révélé, d’autre part, que la valeur des opérations de fusions-acquisitions ayant visé des entreprises d’Afrique subsaharienne durant le premier semestre 2016, a chuté de 27%, pour s’établir à 12,8 milliards de dollars.
Les commissions engrangées par les banques d’investissement dans la région ont, quant à elles, baissé de 22% sur les six premiers mois de l’année en cours, à 173,9 millions de dollars, selon la même source.
Avec Agence ecofin