Ils se disaient fonctionnaires non pris en charge. On se souvient qu’en 2014, ils occupaient les rues de Conakry avec pour point de chute, la primature dont le locataire était un certain Said Fofana. L’affaire avait fait grand bruit. Et celui-ci avait promis de ‘‘régulariser’’ leur situation.
Mais en fait de régularisation massive et automatique, le ministère de la Fonction publique a préféré vérifié les actes d’engagements de ces soi-disant fonctionnaires.
Et là il découvre des manipulations de tous genres des documents administratifs.
Exemple DK se disant comptable est née sur son ‘‘attestation de formation professionnelle’’, le 30/09/1992. Pendant que sur son diplôme et sur l’extrait de naissance, la date de naissance mentionnée est 1989. Pire, cette ‘‘fonctionnaire’’ se dit engagée à la fonction publique avec hiérarchie A par un arrêté du 8 février 2010. Pendant que les documents sanctionnant ses fins d’études datent du 13 octobre 2010 (pour le diplôme) et du 27 juillet 2013 (pour l’Attestation). Conclusion : En plus du fait que ses dates de naissance ne concordent pas. Elle aurait été engagée à la fonction publique avec hiérarchie A avant la fin de ses études.
Des cas comme celui de DK sont légion. Les contrôleurs de la Fonction publique en ont décelé 831 sur 1809 cas étudiés pour l’instant. Et c’est loin d’être fini. Parce que 5 000 personnes réclamant une prise en charge sont concernées.
«Les références de certains actes d’engagement correspondent à d’autres types d’actes de gestion : mutation, changement de corps, reclassement ; les références de certains actes sont authentiques mais le nom de celui qui revendique ne figure pas sur l’acte en question (d’où une falsification) ; la date de signature de certains actes ne correspond pas à la période d’exercice du ministre signataire ; la substitution frauduleuse de noms et prénoms de certains agents au profit d’autres sur le même arrêté tout en conservant les mêmes références ; l’effectif visé sur l’arrêté d’engagement ne correspond pas à celui mentionné sur l’acte authentique », nous révèle un contrôleur qui reconnait l’ingéniosité des faussaires mais qui se dit être dans une équipe déterminée à mettre à nu le pot aux roses.
Selon nos informations, le ministère de la Fonction publique après son contrôle n’exclut pas de porter plainte à la justice pour entre autres « faux et usage de faux » contre les présumés coupables d’actes décrits haut.
avec guinee7