La Fédération des professionnels agricoles du Burkina Faso (FEPA-B) a engagé un plaidoyer auprès des Autorités, pour la prise en compte et la promotion de l’assurance agricole, a appris APA auprès du Ministère de l’agriculture. Pour les responsables de la FEPA-B, cette assurance agricole « permettra la sécurisation de nos facteurs de production et contribuera à l’atteinte de la sécurité alimentaire au Burkina Faso ».
Pour les responsables dudit ministère, « une agriculture sans assurance dans un contexte de changement climatique sera toujours confrontée à des problèmes d’insécurité alimentaire ».
L’appui des partenaires internationaux de la FEPA-B a permis à plus de 14 000 producteurs d’expérimenter l’assurance agricole en fin 2015 au Burkina Faso.
Selon les statistiques du Ministère de l’agriculture, les facteurs climatiques ont entrainé, au cours de la période 2005-2012, des pertes estimées à 33 milliards de FCFA pour le mil, le maïs et le sorgho blanc au Burkina Faso. Les propositions pour « une assurance agricole émergente » au Burkina Faso sont basées sur des expériences de réussite au niveau international, avec une intervention forte des pouvoirs publics pour subventionner les primes (50% de subvention de la prime au Sénégal, 90% de subvention pour les petits producteurs au Maroc).
Parmi les pistes évoquées par les producteurs, figurent, l’amélioration de la fiscalité sur les produits d’assurance agricole (actuellement de 12% ) ; la promotion du lien entre les crédits agricole et l’assurance auprès des institutions financières.
Il est aussi envisagé l’intégration de la prime d’assurance dans le cadre du programme de subvention des intrants agricoles ; la promotion des outils de marketing auprès de l’ensemble des acteurs ; l’intégration de l’assurance agricole dans les orientations stratégiques du pays, en matière d’agriculture et de sécurité alimentaire.
avec Apanews