Les populations de la Région de Gbêkê peuvent à présent lâcher un grand ouf de soulagement. Après un véritable calvaire qu’elles ont rencontré par manque de charbon de bois, la ville est aujourd’hui ravitaillée en quantité suffisante. De Dar-Es-Salam à Djamourou en passant par la zone, Sokoura, Belle-Ville et Broukro, tous les quartiers sont servi du précieux comestible. Le seul hic, c’est que les prix n’ont pas baissées et les quantités servies ont considérablement baissées.
« C’est comme çà dans ce pays. Le prix du sac est toujours à 7000 francs Cfa. Une fois que les prix d’une marchandise ou d’une denrée augmentent et que la quantité servie baisse, ne croyez pas que les choses vont changer quand tout rentrera dans l’ordre. C’est comme çà. On n’a l’impression que l’homme africain aime les difficultés. Sinon comment comprendre qu’aujourd’hui il y a du charbon partout à Bouaké mais malgré çà, les vendeurs continuent de nous servir les mêmes quantités insignifiantes au même prix ? C’est à croire qu’il n’existe point d’association de consommateurs dans ce pays. Ceux qui prétendent lutter pour les consommateurs restent assis dans leurs bureaux climatisés à Abidjan pour nous servir des grands discours. Rien que çà. Et pourtant c’est sur le terrain, à l’intérieur du pays que les choses se passent » a pesté dame Awa Traoré, mère de famille.
Boiré Hamidou, propriétaire d’un point de vente de charbon ne partage pas son avis. Selon lui, les prix et quantité servis ne sont pas de leur responsabilité. « Nous n’y pouvons rien. Comment pouvez-vous comprendre qu’à notre niveau, les taxes et autres dépenses sont restées inchangées. Si nous voulons faire plaisir à tout le monde, nous allons mettre la clé sous le paillasson. Pour transférer du charbon de la brousse à la ville, les charges sont énormes et cela, sans compter les différentes autorisations qu’il faut avoir avant d’exercer. Ce n’est pas de notre faute » se défend-t il.
Le constat qui se dégage ce samedi, 16 juillet 2016, c’est que la ville de Bouaké ne rencontre plus de difficultés au niveau du charbon de bois comme il y a de cela deux mois. « Oui, çà, c’est une certitude » confesse Dame Traoré.
Avec AGRICI