L’annonce a été faite le 13 juillet 2016 par le Sous-secrétaire d’Etat pour la population, les réfugiés et la migration, Anne C. Richard. C’était au cours d’un point de presse qu’elle a donné à la résidence de l’Ambassadeur de Etats-Unis à Yaoundé.
Face à la presse nationale et internationale, alors qu’elle sortait d’une visite de terrain dans la région de l’Extrême-Nord Cameroun où sévit le groupe terroriste Boko-Haram assorti d’une escale technique dans le camp des réfugiés de Minawawo, la Sous-secrétaire d’Etat Américain pour la population, les réfugiés et la migration, Anne C. Richard était face à la presse pour une évaluation globale de la situation dans les zones sinistrées du bassin du lac Tchad et annoncer un appui supplémentaire des Etats-Unis à hauteur de 27 millions de dollars, soit 16 milliards de francs Cfa au bénéfice des Agences humanitaires qui se déploient au chevet des victimes du terrorisme aveugle de Boko-Haram.
Avec à ses côtés Toby Lanzer, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies et coordonnateur humanitaire régional pour le sahel et Michael Stephen Hosa, l’Ambassadeur des Etats-Unis accrédité à Yaoundé, madame Anne C. Richard a fait état de 9,2 millions de personnes qui souffrent du déplacement, de la privation et de la maladie suite au conflit armé provoqué par Boko-Haram au Cameroun, au Tchad, au Niger et au Nigéria. Dans ses statistiques, elle fait mention de 2,6 millions de déplacés internes et des réfugiés. De cette situation à la limite chaotique découlent des menaces de famine dans certains endroits du Nigéria qui appellent à une aide alimentaire d’urgence pour éviter une plus grande détérioration et partant la mort. Selon les Nations Unies, environ 3 millions de personnes sont classées en situation d’insécurité alimentaire aigue dans la région du bassin du lac Tchad et le nombre de déplacés a presque triplé dans les zones de conflit au cours des deux dernières années.
A en croire madame Richard, le financement annoncé portera à 165 milliards de francs Cfa, l’enveloppe débloquée par le Etats-Unis d’Amérique entre 2015 et 2016 pour soutenir les gouvernements et les efforts des humanitaires dans les zones de conflit. Il s’agira de permettre l’accès à l’eau potable aux réfugiés, l’installation des sanitaires, des services médicaux, des articles ménagers essentiels, des abris et la mise en place des programmes qui protègent les enfants. En guise de rappel, la Sous Secrétaire d’Etat Américain n’aura pas manqué de faire évocation de l’engagement des Nations Unies à soutenir les efforts de lutte contre Boko-Haram à concurrence de 221 millions de dollars US au plus tard le 30 septembres de l’année en cours. Une contribution somme toute minable lorsqu’il s’agit de là comparer avec la ressource débloquée par la communauté internationale dans le cadre du conflit Syrien par exemple.
Bien que saluant la générosité du peuple Camerounais relativement à l’accueil réservé aux réfugiés, Anne C. Richard précise que les Américains voudraient mettre un accent sur le phénomène de retour de ces réfugiés lorsque les conditions de sécurité le permettront.
Salomon Foé.