Les entrepreneurs rencontrent souvent les mêmes difficultés. Cela peut être surprenant au vu de la diversité des profils des entrepreneurs et des différents secteurs d’activités dans lesquels ils évoluent. Et pourtant, ce sont bien les mêmes erreurs qui conduisent souvent à l’échec.
Mal s’associer
Les entreprises qui s’arrêtent à cause d’une mauvaise association sont légions. Si les problèmes entre associés peuvent sembler facile à éviter (car l’on choisit son associé et à priori quelqu’un en qui l’on a confiance et que l’on respecte), les nombreux cas de conflits entre associés invitent à la prudence et à bien encadrer les rapports entre les associés. N’oubliez pas de définir, et ceci le plus tôt possible : répartition des parts, rôles, décès ou maladie d’un des associés, horaires de travail, objectifs à long termes… Tout doit y passer.
Mal se connaître soi-même
L’une des grandes étapes négligées par les fondateurs consiste souvent à négliger le bilan personnel. Il apparaît souvent évident au vu des études et des parcours professionnels des uns et des autres du rôle de chacun. Ce ne sont pourtant pas les seuls éléments à prendre en compte et notamment l’envie d’évoluer dans telle ou telle fonction. Autres paramètres non négligeables, les motivations à entreprendre qui ne sont pas les mêmes d’un entrepreneur à un autre. Faites un bilan personnel afin de déterminer au mieux si entreprendre vous correspond vraiment.
Rester dans sa zone de confort
Le produit représente souvent la zone de confort de l’entrepreneur. Pendant de très longs mois, qui se transforme souvent en des années, on voit un entrepreneur travailler sur son produit sans jamais que celui-ci ne soit lancé sur le marché. Et pourtant, l’expérience terrain et le retour des utilisateurs sont souvent des éléments clés dans la définition du produit « final » qui sera lancé. N’oubliez pas que votre produit s’améliorera au fur et à mesure du temps. Lancer le produit parfait dès le début est quasiment impossible. En témoigne les nombreuses versions de produit qui connaissent des améliorations ou encore les business model complètement remis en cause par certains entrepreneurs
Faire de mauvaises projections
L’une des facilités pour les entrepreneurs consiste souvent à établir des projections (et notamment de vente) en fonction de ce qu’il désire atteindre comme résultat. Ainsi, le nombre de clients augmentent en fonction de la rentabilité de l’entreprise, ou encore le panier moyen… Ces projections qui vous servent pourtant à établir votre besoin en financement ne sont pas négliger et il vous faudra être le plus objectif possible afin de déterminer si vous pourrez résister pendant la période de lancement, notamment si les ventes sont plus mauvaises que vous ne pensez.
Pensez que vendre moins cher, c’est forcément mieux
La pratique la plus courante pour les entrepreneurs pour percer un marché consiste à penser qu’il suffit de vendre moins cher son produit. Pourtant vendre moins cher implique de réduire ses marges et de vendre plus afin de garder une rentabilité. De plus, les concurrents déjà installés peuvent aussi abaisser leur prix et vous risquerez alors de vous retrouver dans une guerre de prix ou vous ressortirez rarement vainqueur par rapport à un concurrent bien installé. Travaillez sur vos avantages afin de justifier un prix qui préserve vos marges. Vendre mieux plutôt que vendre plus représente souvent la solution qui vous permettra avec un minimum d’efforts d’obtenir un maximum de résultats.
Oublier que bons résultats ne signifie pas trésorerie
Quand le business décolle, les frais augmentent souvent de manière proportionnelle. Les dépenses s’accumulent et la trésorerie prévisionnelle initiale peut s’avérer totalement insuffisante. En témoigne les nombreuses entreprises qui font faillite pour défaut, non de clients, mais d’apports financiers nécessaire au bon développement de l’entreprise. N’hésitez donc pas à bien mesurer la trésorerie nécessaire dans les prochains mois et à faire évoluer vos tableurs de besoins en trésorerie. Si celle-ci ne tiendra pas le choc, envisagez toutes les solutions possibles et mettez les en œuvre le plus tôt possible.
Penser que vous n’avez pas de concurrent
Tout le monde a un concurrent qu’il soit direct ou indirect quel que soit le degré d’innovation de votre produit. Pour identifier ceux-ci, rien de plus simple : pensez à tous les produits qui peuvent substituer à votre produit pour rendre le même service. Vous trouverez ainsi l’ensemble de vos concurrents indirects. Exemple : pour le vélo, cela peut être la voiture, le train, les trottinettes… S’ils peuvent remplir des fonctions différentes des vôtres et que votre produit peut être le meilleur, ils constituent tout de même une concurrence … surtout quand la valeur supplémentaire apportée par votre produit est faible.
Ne pas savoir bien parler de son produit
Avoir le meilleur produit, n’est pas suffisant pour qu’il se vende tout seul. Pour que votre produit se vende, il faut d’abord savoir en faire une présentation qui soit efficace et compréhensible par l’ensemble de vos acheteurs. En témoigne les nombreuses solutions qui sont arrivées sur le « cloud » alors que personne ne comprenait sa signification. Entraînez-vous donc à présenter votre produit en une minute et à faire comprendre en quoi il répond à un besoin. Si vous voyez que votre auditoire ne comprend pas, recommencez en simplifiant votre discours jusqu’à qu’il soit compréhensible par une personne qui ne connait rien au secteur. Cette personne aura pour rôle de jouer le « candide ».
Ne pas anticiper les changements du marché
Une fois installé sur le marché et que le produit se vend bien. Il est facile de rentrer dans une routine qui fait que votre produit ne se renouvelle plus. Afin de rester compétitif sur votre marché, n’hésitez pas à toujours vous remettre en cause afin de continuer à satisfaire au mieux les besoins de vos clients et leur proposer des améliorations. Votre produit qui s’améliore sans cesse devient plus difficilement copiable par les nouveaux entrants dont les solutions peuvent s’avérer obsolètes avant même d’être lancée.
Se surpayer ou dépenser trop
Après une levée de fond, un prêt, ou encore la signature d’un gros contrat, un des mauvais réflexes consiste souvent à dépenser rapidement tout ce qui a été encaissé sans prendre en compte que d’autres dépenses pourront s’avérer nécessaires ou encore que votre activité ne pourrait pas connaitre la croissance escomptée. Gardez donc une marge de sécurité pour les imprévus ou prenez en compte des prévisions que vous pourrez considérer comme pessimiste afin de vérifier que votre trésorerie restera au vert.
Vous connaissez désormais les erreurs courantes, à vous de ne pas les commettre.
avec dynamique-mag