Le groupe Bolloré a annoncé la mise en examen de Vincent Bolloré. Il avait été présenté devant les juges d’instruction après sa garde à vue. Les enquêteurs soupçonnent des irrégularités dans l’obtention de concessions portuaires en Afrique.
L’homme d’affaires Vincent Bolloré a été mis en examen le 25 avril, selon son porte-parole, qui n’a pas précisé les chefs de mise en examen du milliardaire de 66 ans. Ce dernier a quitté le bureau des juges sans être placé sous contrôle judiciaire.
Vincent Bolloré a été dans un premier temps présenté aux juges chargés d’enquêter sur l’obtention par son groupe de concessions portuaires en Afrique de l’Ouest, à l’issue d’une garde à vue entamée le 24 avril au matin.
Le directeur général du groupe Bolloré, Gilles Alix, et le responsable du pôle international de Havas, Jean-Philippe Dorent, ont eux aussi été présentés aux juges d’instruction. Ils sont également susceptibles d’être mis en examen à l’issue de cet interrogatoire.
Le quatrième homme placé en garde à vue, l’homme d’affaires français Francis Perez, patron de Pefaco, a pour sa part été remis en liberté en début d’après-midi sans charge retenue contre lui, selon son avocat Jean Robert Phung.
Les juges d’instruction Serge Tournaire et Aude Buresi tentent de déterminer si le groupe Bolloré a utilisé les activités de conseil politique de sa filiale Havas pour se voir attribuer la gestion des ports de Lomé, au Togo, et de Conakry, en Guinée, via une autre de ses filiales, Bolloré Africa Logistics, anciennement appelée SDV.
SDV avait obtenu la gestion du port de Conakry quelques mois après l’élection d’Alpha Condé fin 2010, et avait remporté la concession à Lomé peu avant la réélection en 2010 de Faure Gnassingbé.
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C’est notamment en enquêtant sur le groupe Pefaco, société spécialisée dans l’hôtellerie et les jeux très implantée en Afrique, que la justice avait resserré ses investigations sur les activités de Vincent Bolloré sur le continent. Francis Perez est connu pour entretenir des relations étroites avec Jean-Philippe Dorent. Selon l’avocat de Francis Perez, les enquêteurs s’interrogeaient sur des versements, d’un montant total de 450 000 euros, effectués en 2010 au profit de Jean-Philippe Dorent.
«Ces quatre virements sont un prêt à un ami qui a fait l’objet d’un acte notarié et qui est remboursé depuis six ans», a déclaré à l’AFP Maître Phung, dénonçant des «fantasmes». Dans un communiqué publié le 24 avril, le groupe Bolloré a «formellement» démenti avoir commis des irrégularités en Afrique, où il gère 16 terminaux portuaires.
Avec rtfrance