Originaire d’Amérique du Sud, la tomate présente une multitude de couleurs, tailles et saveurs. Plus de mille variétés qui permettent à ce “fruit-légume” d’être l’allié des cuisiniers agrémentant leurs recettes, crue ou cuite.
Longtemps appelée pomme d’amour grâce à sa couleur rouge passion, ce fruit généreux et charnu appartient à la famille des Solanacées et est consommé en guise de légume. Ce n’est qu’au XVIe siècle que la tomate fut introduite en Europe et plus spécifiquement en Espagne ; de nos jours elle est cultivée partout. Et a grandement participé à la renommée de la cuisine italienne sous toutes ses formes.
Lumière sur… la nutrition !
Peu calorique car riche en eau, la tomate possède pourtant des qualités nutritionnelles étonnantes. Elle est acidulée et cette saveur stimule les secrétions digestives. Consommée au début du repas, elle permettra par exemple de mieux assimiler celui-ci. Elle a également des propriétés antioxydantes puisqu’elle est source de potassium, de vitamine C et de vitamine A ; elle contient du lycopène – un pigment rouge de la famille des caroténoïdes –, et des composés phénoliques.
Le lycopène est le principal caroténoïde de la tomate. Selon une étude publiée dans l’European Journal of Clinical Nutrition, la présence de lycopène dans l’organisme diminuerait le stress oxydatif et le développement de cellules cancéreuses chez les individus sains et diabétiques de type 2. D’autre part, les produits transformés issus de la tomate fraîche permettent une meilleure absorption par l’organisme du lycopène ; en effet, la cuisson des tomates augmente la biodisponibilité de ce composé, de telle sorte que l’ingestion de concentré de tomate, par exemple, permet d’obtenir trois plus de lycopène dans le sang qu’une tomate fraîche.
Et pour la santé ?
Comme cela est expliqué ci-dessus, le lycopène contenu dans la tomate aurait pour faculté d’empêcher la prolifération de cellules cancéreuses. Ainsi, une concentration importante de lycopène dans le sang ferait baisser le risque de cancer de la prostate. Toutefois les résultats de l’étude mettent en évidence l’importance de la portion consommée pour voir apparaître ces bénéfices santé : la consommation fréquente et régulière de tomates ou de ses dérivés, à raison d’une portion quotidienne – pourrait avoir un effet protecteur en matière de cancer de la prostate, et le risque diminuerait de 10 à 20 %. La consommation d’une tomate sur une période d’au moins 2 semaines augmenterait la résistance des cellules à l’oxydation, or le stress oxydatif a un effet cancérigène. D’autre part, chez la femme la consommation régulière de tomates ferait baisser le risque de maladies cardiovasculaires.
En pratique…
Il faudrait en manger souvent en alternant tomates cuites, pour accélérer la concentration en lycopène sanguin “protecteur”, et tomates crues pour bénéficier des effets bénéfiques de la vitamine C. C’est dans la peau du fruit que se concentre le plus d’antioxydants (composés phénoliques, vitamine C et lycopène). Aussi pour bénéficier de toutes ses propriétés, il est intéressant de la consommer non pelée. Et pour le plaisir, il est possible de réaliser des plats colorés avec toutes les variétés présentes sur le marché. Enfin, dans le cadre d’un régime “plaisir et santé”, la tomate peut être agrémentée d’herbes fraîches, d’ail cru et d’huile d’olive : un véritable cocktail méditerranéen.
Tableau des valeurs nutritionnelles © Ciqual 2013