Des affrontements armés ont éclaté entre factions rebelles dans l’est du pays, a-t-on appris mardi auprès de la gendarmerie locale.
« Au moins 10 personnes ont été tuées et on dénombre plus de 25 blessés dans des affrontements qui ont éclaté lundi à Bambari », ville minière de l’est du pays, a déclaré à l’AFP un officier de la gendarmerie sous couvert d’anonymat, le 5 juillet. « Plusieurs civils figurent parmi les victimes », a-t-il ajouté sans pouvoir préciser leur nombre, et de nombreux habitants ont fui « en direction des sites des déplacés et des bases de la force onusienne en Centrafrique (la Minusca) ».
Heurts au sein de factions de l’ex-Séléka
« Des tirs nourris d’armes lourdes et légères ont été entendus pendant plusieurs heures », a expliqué l’officier. Selon cette source, les combats opposaient entre eux des membres de l’Unité du peuple centrafricain (UPC), l’une des principales factions armées issues de l’ex-rébellion Séléka, et dont l’état-major est installé à Bambari.
Une situation sécuritaire fragile
Ces nouveaux affrontements surviennent alors que le pays subit un regain de tensions depuis mi-juin, après plusieurs mois d’accalmie. Malgré le déploiement de 12 000 Casques bleus et l’élection du nouveau président de la Centrafrique Faustin Archange Touadéra au mois de février, la situation sécuritaire reste fragile. Lundi, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme a mis en garde contre le risque d’une nouvelle flambée de violence, et demandé le désarmement urgent des groupes armés.
Avec AFP