Le plus grand radiotélescope au monde est désormais chinois. La mise en service officielle de Fast en septembre 2016 marquera le début de plusieurs grands programmes d’observation.
RECORD. C’est au fond d’un bassin géologique dans le Comté de Pingtang, dans le Guizhou (sud-ouest de la Chine) que le radiotélescope Fast (pourFive-hundred-meters Aperture Spherical Telescope) a été construit, comme 35 ans avant lui Arecibo, le radiotélescope américain de Porto-Rico avait naturellement pris place au fond d’une cuvette naturelle. Les deux installations sont désormais souvent comparées : la première avec son ouverture de 500 mètres de diamètre arrive comme un successeur de la seconde dont le récepteur n’atteint que 300 m de diamètre. Désormais Fast est devenu le plus grand radiotélescope du monde et devrait le rester pendant au moins une décennie. Le projet n’a pas souffert de contretemps comme de nombreux grands programmes occidentaux : démarré en 2011, il vient d’être achevé pour un coût de 160 millions d’euros.
A la recherche de signaux extraterrestres
Fast pourrait poursuivre un des objectifs très médiatiques d’Arecibo à savoir la recherche de signaux extraterrestres, mais aussi l’observation des pulsars, ces étoiles à neutrons qui tournent très rapidement sur elles-mêmes. Enfin, le radiotélescope chinois devrait dresser la carte de la présence de l’hydrogène neutre dans l’Univers. En effet la raie spectrale caractéristique de l’hydrogène neutre est détectable dans les longueurs d’onde radio. Elle est très importante en astrophysique car elle permet de reconstituer les nuages interstellaires au sein des galaxies, et repérer les interactions entre galaxies. Un programme très ambitieux qui s’attaque à de nombreuses énigmes de l’astrophysique.
avec sciencesetavenir