L’australien Rio Tinto annonce son retrait du projet de la mine de fer de Simandou en Guinée Conakry. Un investissement de 20 milliards de dollars s’en va ainsi en fumée à cause de la faiblesse des cours. L’annonce faite le 04 Juillet 2016 par Français Jean-Sébastien Jacques, dans une interview au journal The Times, affectera la stratégie de développement du président Guinéen. Alpha Condé, lequel misait beaucoup sur la mise en exploitation de cette mine pour amorcer le développement d’un pays qualifié de scandale géologique par ses paradoxes.
Un temps attribuée à Vale puis de nouveau rétrocédée à Rio Tinto, déjà bénéficiaire de ce projet à la fin des années 90, le projet de Simandou ne sortira pas de terre de sitôt. Le groupe anglo-australien avait pourtant soumis une étude de faisabilité au gouvernement guinéen le mois dernier.
En conservant la licence de Simandou, Rio Tinto a boosté sa valorisation en Bourse d’une part et, d’autre part, privé à la Guinée l’occasion de valoriser ce gisement quand les cours étaient hauts.
La surproduction mondiale de minerai de fer fait qu’il est désormais impossible de mener ce projet à bien, a dit Jean-Sébastien Jacques au Times. Simandou devait consister en un gisement de minerai de fer produisant 100 millions de tonnes par an pendant plus de 40 ans dans le centre de la Guinée, en une ligne de chemin de fer de 650 kilomètres pour transporter le minerai de Simandou à un nouveau port en eau profonde au sud de Conakry et en des infrastructures annexes.
Rio Tinto estimait en 2014 qu’à son maximum de production, Simandou aurait généré environ 7,5 milliards de dollars de chiffre d’affaires et augmenté de 5,6 milliards de dollars le produit intérieur brut (PIB)de la Guinée, qui aurait ainsi connu la plus forte croissance de tous les pays du monde. Finalement, le dira-t-on, les projections sur Power point n’engagent que ceux qui y croient.
avec guinee360