En Côte d’Ivoire, le gouvernement vient d’annoncer une réduction des taxes à l’exportation appliquées aux produits fabriqués à partir du cacao. Selon l’exécutif, cette décision aidera le pays à atteindre son objectif qui est de transformer localement la moitié de sa production à l’horizon 2020.
Selon le nouveau régime qui entrera bientôt en vigueur, les taxes sur les exportations de beurre de cacao passeront à 11% contre 14,6% auparavant. Celles sur la pâte de cacao passeront de 14,6% à 13,2% tandis que la poudre de cacao sera taxée à 9,6% à l’export contre 14,6% précédemment. En outre, des négociants comme Barry Callebaut, Olam et Cargill recevront l’autorisation d’augmenter leur capacité de production de 7,5% tandis que des transformateurs plus petits pourront pousser cette capacité jusqu’à 10 ou 15%.
Le Conseil du Café Cacao (CCC) a également suggéré la mise en place d’un système de ventes à terme spécialement pour les transformateurs, indique Reuters. Ceci leur évitera d’entrer en compétition avec les négociants pour les fèves.
Pour la Côte d’Ivoire, l’enjeu de ces réformes est de passer d’un statut de leader mondial de la production de cacao à une position analogue dans le secteur de la transformation de la fève. Le pays, qui dispose d’une capacité de broyage annuelle de 720 000 tonnes, n’utilise que 60 ou 80% de ce potentiel.
En Côte d’Ivoire, le secteur de la transformation du cacao est dominé par le suisse Barry Callebaut, le singapourien Olam, et le français Cémoi.
avec agenceecofin