Le 6 mai dernier, alors que son équipe, le Dinamo Bucarest, affrontait Viitorul Constanta en championnat roumain, Patrick Ekeng s’écroule quelques minutes après son entrée en jeu et décède, victime d’une crise cardiaque. Presque deux mois après l’ouverture d’une enquête sur les circonstances de sa mort tragique, le parquet de Bucarest annonce ce jeudi avoir identifié la personne qui aurait pu sauver le footballeur camerounais, mais qui ne l’a pas fait. Il s’agit d’Elena Duta, spécialiste en médecine d’urgence et employée d’une société privée d’ambulances. Elle est accusée de n’avoir fait « aucune tentative de réanimation » sur le joueur.
Selon les procureurs, Elena Duta « n’a pas évalué l’état de santé du footballeur et n’a procédé à aucune tentative de réanimation (… ), se bornant à le remettre en charge de l’hôpital des urgences de Bucarest ». Le parquet de Bucarest ajoute par ailleurs que le médecin « a annulé toute chance de survie » de Patrick Ekeng, « par son inaction injustifié » même si, dit-il, « parmi les causes du décès de Patrick Ekeng figurent les problèmes cardiaques dont il souffrait ».
Selon les médecins légistes cités par le Parquet, plus de 95% des personnes souffrant de tachyarythmie survivent à un arrêt cardiaque si la défibrillation se fait dans les 60 premières secondes. Une autre partie de l’enquête qui ne va pas en faveur du médecin incriminé et qui prouve qu’elle aurait pu sauver le Lion indomptable du Cameroun si elle avait fait preuve de professionnalisme.
Le parquet de Bucarest entend donc poursuivre Elena Duta pour homicide.
Selon les résultats de son autopsie effectuée à l’Institut médico-légal de Bucarest, Patrick Ekeng souffrait de cardiomégalie, conséquence d’une hypertrophie ventriculaire gauche, et présentait des problèmes cardiaques sérieux.
Avec Le Congolais