C’est aujourd’hui, 30 juin 2016, que la campagne d’identification des abonnés à la téléphonie mobile prend fin au Cameroun. Les agences commerciales des différents opérateurs télécoms sont actuellement prises d’assaut par des centaines d’abonnés en retard. S’ils ne sont pas identifiés au plus tard ce jour à minuit, leur accès au réseau télécoms sera restreint. La ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom li Likeng (photo), tient à l’application stricte de cette mesure conservatoire.
Lors de ses visites aux directions régionale et générale de MTN Cameroun, Orange Cameroun et Nexttel, à Yaoundé et Douala les 27 et 28 juin 2016, la responsable du secteur national des télécommunications a évalué le processus d’identification au niveau des opérateurs et échangé avec eux sur leurs difficultés. Elle a profité de ces rencontres pour rappeler à chaque opérateur télécoms les sanctions qui attendent ceux qui ne se seront pas conformés au décret n°2015/3759 du 3 septembre 2015 signé par le Premier ministre et fixant les modalités d’identification des abonnés et des équipements terminaux des réseaux de communications électroniques.
L’identification des abonnés est l’une des mesures sécuritaires prises par le gouvernement pour protéger les populations des attaques terroristes de Boko Haram et des autres menaces sur la sécurité des personnes et des biens. Selon les données présentées à la ministre lors de ses visites, MTN Cameroun, qui compte 10 millions d’abonnés, a déjà suspendu du réseau plus de 500 000 numéros. Même chiffre chez le concurrent Orange Cameroun qui annonce le blocage d’1,2 millions de numéros non-identifiés. La société, qui compte 9 millions d’abonnés, en a déjà enregistré 4,2 millions. Pour ce qui est de Nexttel, avec ses 3,6 millions de consommateurs, 75% de son parc abonnés a déjà été identifié.
Avec Agence Ecofin