La demande des avocats de Djibril Bassolé, suite au refus du juge d’instruction de retirer les écoutes téléphoniques du dossier, a été rejetée par la Chambre de contrôle de l’instruction militaire du Burkina Faso.
Cet appel des avocats de Bassolé est jugé irrecevable par la justice militaire. Selon les explications de Me Dieudonné Bonkoungou, un des avocats, la justice a estimé que le conseil de l’ex-ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso n’avait pas le droit de faire appel.
« La justice a simplement déclaré contre toute attente notre appel irrecevable. Donc, elle n’a pas apprécié le fond de l’affaire, alors que M. Bassolé a été mis en cause et détenu exclusivement sur la base des écoutes qui, aujourd’hui, posent problème et sont complètement contraires aux règles de principe d’État (…) Pour le moment, on n’a pas la motivation du juge de la Chambre de contrôle, mais pour nous, cette décision est fortement surprenante », a-t-il déclaré.
Cependant les avocats de Bassolé n’en resteront pas là. Ils se réservent le droit de se pourvoir en cassation.
« Notre espoir, c’est que la Cour de cassation nous entende et nous pensons qu’elle nous entendra, parce que déjà sur la question des avocats étrangers, la même Chambre de contrôle nous avait déclarés irrecevables en notre appel, mais la Cour de cassation nous a suivi, a cassé l’arrêt et renvoyé devant la même Chambre de contrôle autrement composée » déclare Me Dieudonné Bonkoungou.
Actuellement incarcéré à la maison d’arrêt et de correction des armées de Ouagadougou, Djibrill Bassolé est soupçonné d’avoir participé au coup d’État de septembre 2015. Des accusations qui se fondent sur des enregistrements ou l’on entend des voix identifiées comme étant celles de Djibril Bassolé, ex-ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso et de Guillaume Soro, Président de l’Assemblée nationale ivoirienne, parlant du putsch du 16 septembre 2015.
Avec La Regionale