Le patron du groupe français Bolloré, bien connu pour ses concessions portuaires en Afrique, a été placé en garde à vue ce mardi 24 avril matin dans les locaux de la police judiciaire à Nanterre, en France, selon des informations relayées par la presse française.
Le puissant patron français est suspecté de « corruption d’agents publics étrangers » dans le cadre de l’attribution, en 2010, des marchés de gestion des ports de Conakry, en Guinée, et de Lomé, au Togo. Une accusation qui est portée contre sa filiale de renommé mondiale Havas, spécialisée dans la communication et la publicité, qui aurait été actionnée afin de faciliter l’arrivée de certains dirigeants africains au pouvoir en assurant des missions de conseil et de communication sous facturées.
Au cœur de l’affaire, des cadres de Havas comme Jean-Philippe Dorent, responsable du pôle international de l’agence. Comme le rappelle Le Parisien, Jean-Philippe Dorent conseillait Alpha Condé lors de la présidentielle en Guinée. Une fois élu, ce dernier avait retiré la concession du terminal à conteneurs du port de Conakry, pourtant accordée depuis 2008 à Getma, filiale de NCT Necotrans, pour une durée de 25 ans. Un marché qui avait été attribué aussitôt, quelques jours plus tard, au groupe Bolloré.
Egalement, le même Jean-Philippe Dorent a assuré en partie la communication de Faure Gnassingbé, candidat à la présidence togolaise. Et, après son élection, en 2010, Bolloré remportait là aussi la concession du terminal à conteneurs du port de Lomé pour une durée de 35 ans.
Simple coïncidence ou campagne de dénigrement contre l’homme d’affaires devenu incontournable dans de nombreux ports africains ? La justice française qui suit ces affaires depuis quelques années a certainement des éléments concordants pour tenter de trancher sur ces dossiers potentiellement explosifs.
D’après Le Monde, le milliardaire français est en garde à vue en même temps que Jean-Philippe Dorient et Gilles Alix, le directeur général du groupe Bolloré.
Avec financial