La star de Fast & Furious, ancien catcheur, a affirmé à plusieurs reprises son ambition d’être candidat. Son immense popularité en Amérique et son sourire ravageur pourrait faire la différence.
Le roi Scorpion pourrait devenir président des Etats-Unis. A quelques mois de l’élection présidentielle américaine, l’acteur et ex-catcheur Dwayne “The Rock” Johnson a réaffirmé son désir d’être un jour candidat.
“Je vais être honnête: je n’ai pas encore exclu la politique”, a-t-il déclaré le 1er juin 2016 à l’édition anglaise du magazine GQ. “Je ne dis pas ça par peur, mais pour l’instant, je ne suis pas encore sûr. Je ne peux pas nier que l’idée d’être gouverneur ou président est séduisante. Au-delà de ça, ce serait une opportunité d’influencer réellement et à l’échelle du monde le quotidien des gens. Mais il y a d’abord plein de choses que je veux accomplir”. Selon sa page IMDB, l’acteur et producteur sera à l’affiche de dix films entre 2016 et 2019.
Dwayne Johnson nourrit depuis plusieurs années cette ambition et ne s’en est jamais caché. En février 2012, en pleine promotion du Voyage au centre de la Terre 2, il affirmait déjà au site Moviefone: “Pour l’instant, la meilleure manière pour moi d’influencer le monde reste le cinéma. Un jour – et ce jour viendra – j’influencerai le monde à travers la politique. La bonne nouvelle est que je suis Américain: je peux donc devenir président. Et n’oubliez pas: je suis GI Joe”.
“Je me soucie profondément de notre pays”
Les médias se sont emparés de cette nouvelle. En mars 2016, le site conservateur Independent Journal a énuméré les 7 raisons pour lesquelles Dwayne Johnson ferait un excellent président. Florilège: “c’est un homme dévoué à sa famille”; “il travaille sans interruption depuis des années”; “le travail ne lui fait pas peur”. Un site,“Dwayne for president”, a même été créé. L’acteur y est comparé à John Kennedy et à Ronald Reagan… lui aussi une ancienne star d’Hollywood. Le 7 juin 2016, leWashington Post a publié à son tour son analyse de la situation. Selon la journaliste Alyssa Rosenberg, son attachement à l’Etat clef de la Floride (où il y vit) pourrait jouer en sa faveur. D’autant que l’acteur de Fast & Furious jouit d’une immense popularité dans l’ensemble du pays, notamment grâce à ses performances insolites, comme ses interprétations de Barack Obama dans l’émission satirique Saturday Night Live.
Pour l’instant, l’acteur a bien pris soin de ne pas dévoiler publiquement son appartenance politique. Si certains médias américains l’annoncent comme républicain – notamment à cause de son amitié avec l’ex-gouverneur de Californie Arnold Schwarzenegger -, Dwayne Johnson entretient depuis longtemps cette ambiguïté. En 2014, il s’est désolidarisé d’une vidéo de campagne de Chris Christie où le gouverneur républicain du New Jersey utilisait des images de l’acteur dans le film de Michael Bay, Pain & Gain.
En 2000, alors au sommet de sa carrière de catcheur, The Rock s’est rendu aux conventions républicaine et démocrate. Porte-parole de la campagne “Smackdown your vote”, organisée par la grande entreprise de catch WWE, sa mission était de convaincre les citoyens américains, et en particulier les jeunes, de voter. Il s’est abstenu de tout commentaire politique: “Je suis le représentant des gens, leur champion”, expliquait-il alors. “Je ne suis pas là pour dire de voter républicain ou démocrate mais pour que les gens exercent leur droit de vote”.
En attendant de sauver le monde et l’Amérique, Dwayne Johnson prêtera main forte à Vin Diesel dans le prochain volet de la saga familiale Fast & Furious.
Avec Le Figaro