Longtemps ignoré et encore méconnu aujourd’hui, le stress représente un risque psychosocial majeur pour les salariés de toutes les entreprises. Ces dernières doivent le prendre en compte dans leur politique de motivation de leur personnel mais aussi dans les mesures de prévention de l’absentéisme notamment !
Le bien-être au travail, un argument de poids pour réduire le taux d’absentéisme
S’agissant de maladies des salariés, les entreprises ont, pendant longtemps, considéré que seules les affections physiques étaient à prendre en compte, ignorant donc les troubles psychologiques. Or, ces risques psychosociaux sont désormais reconnus comme étant une cause importante d’absentéisme au sein de l’entreprise, et la gestion des Ressources Humaines se doit aujourd’hui de prendre en compte cette dimension.
Souvent désignés sous le terme générique de stress, les risques psychosociaux relèvent néanmoins de nature et d’origine variées. Ils représentent une mise en cause de l’intégrité physique et de la santé mentale des salariés, impliquant aussi une augmentation de l’absentéisme au sein de l’entreprise. La Commission européenne pour l’amélioration des conditions de travail a souligné dans une étude, qu’en 2002, 27 % des salariés européens étaient directement concernés par ces risques psychosociaux.
Devant l’ampleur du phénomène, toutes les entreprises doivent donc chercher à lutter contre ces maux, et cela commence nécessairement par l’identification des grandes causes, incluses dans ces risques psychosociaux.
Le stress, un mal invisible néfaste à la productivité
L’Agence européenne pour la santé et la sécurité au travail a défini 4 types de risques, dont le premier reste le stress. De nature psychologique, le stress résulte d’une pression trop forte entre les demandes faites au salarié et les moyens dont il dispose pour parvenir à la réalisation de ces objectifs. Si le stress peut être un facteur de motivation à petite dose, cette sensation d’une pression trop importante implique une baisse de la productivité mais engendre aussi des effets physiques. La simple possibilité d’exprimer cette pression ressentie représente, dans une bonne partie des cas, un remède efficace pour lutter et atténuer les effets néfastes du stress. Ce constat explique, en partie, la multiplication des groupes de parole au sein des entreprises.
La violence, une forme grave de risques psychosociaux
Même si on n’y pense pas toujours, les violences représentent une des formes les plus graves de ces affections d’ordre psychologique. D’un côté, les violences externes peuvent mettre en difficulté les salariés. Les clients ou les usagers, par exemple, pourront être à l’origine de ces insultes, menaces ou même de véritables agressions physiques. Mais si elles sont les plus visibles, les violences externes ne sont pas les seules au sein du milieu professionnel, puisque les violences internes représentent la principale partie de ce type de risque. Le harcèlement, les discriminations, … sont autant d’exemples de ces violences internes, qui doivent être précisément identifiées par l’entreprise afin de pouvoir y apporter une réponse adaptée et efficace.
L’épuisement professionnel, le stade ultime de la pression au travail
Souvent appelé burn out, l’épuisement professionnel représente le stade ultime de ces risques psychosociaux. Il résulte d’une situation de stress et/ou de violences (internes ou externes) prolongée. L’épuisement mental entraîne inéluctablement un épuisement physique, émotionnel, ce qui implique un désintérêt du salarié pour son travail d’une part et pour la vie de manière plus générale. Lutter contre ce burn out revient à identifier les facteurs aggravants et à lutter contre ces derniers, d’autant plus que cet état d’épuisement professionnel résulte d’une longue et lente dégradation du cadre professionnel du salarié.
A travers ces 4 risques psychosociaux principaux (stress, violences externes, violences internes et burn out), l’entreprise doit tout mettre en œuvre pour apporter une grille d’évaluation mais aussi des outils et des moyens adaptés pour en atténuer les effets. Longtemps délaissés par les services de ressources humaines des entreprises, ces risques psychosociaux représentent désormais un enjeu majeur pour la productivité et donc l’efficacité des entreprises.
Avec Monde Economique