Plusieurs acteurs du monde agricole du Burkina, du Niger et du Mali étaient en concertation à Ouagadougou les 17, 18 et 19 juin 2016. Objectif : Trouver des voies et moyens pour une meilleure sécurisation foncière des exploitations agricoles familiales dans les grands périmètres irrigués rizicole dans la sous région. C’était à la faveur d’un atelier régional initié par le Réseau des organisations paysannes et des producteurs agricoles de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA), en partenariat avec le Global Water Initiativ (GWI).
le Réseau des Organisation paysannes et des producteurs agricoles de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA) a réuni à Ouagadougou, les 17, 18 et 19 juin derniers des acteurs étatiques et non étatiques du monde agricole du Burkina, du Niger et du Mali. L’objectif de cet atelier régional était de contribuer au développement et à la mise en œuvre de politiques assurant une meilleure sécurisation foncière des exploitations familiales dans l’irrigation en Afrique de l’Ouest en valorisant l’exemple des gestions foncières dans les grands périmètres irrigués rizicoles au Burkina, au Mali et au Niger. Il s’est agi pour les participants, venus des trois pays cités, de se pencher sur la problématique de la sécurisation foncière des exploitations familiales dans les grands périmètres irrigués rizicole en Afrique de l’Ouest. Toute chose qui leur a permis de se doter d’une stratégie, d’une feuille de route et de messages pour influencer les politiques et initiatives de sécurisation foncière des exploitations familiales dans les grands périmètres irrigués rizicole dans la sous région. Pour parvenir à des résultats probants, les participants ce sont inspirés des expériences de quelques périmètres rizicoles irrigués. Il s’agit des périmètres irrigués de Bagré et du Sourou au Burkina et ceux Kandadji et Namarde au Niger.
Signalons que la cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de l’Agriculture et de l’aménagement hydraulique du Burkina, représenté par son chargé de mission, Paul Tiemtoré. Pour lui, l’atelier est le bienvenu parce que la sécurisation foncière est une préoccupation pour le gouvernement Burkinabè. Tout comme lui, le président de la Confédération paysanne du Faso (CPF), Bassiaka Dao a insisté sur la nécessité de permettre aux agriculteurs familiaux installés dans les grands périmètres irrigués d’obtenir des titres de jouissance. La cérémonie d’ouverture a connu la présence du représentant de l’Union économique et monétaire Ouest Africaine (UEMOA), Clément Ouédraogo qui est revenu sur l’importance de soutenir les producteurs familiaux à accroitre leur production. Et cela passe selon lui par la sécurisation foncière à leur profit. « Avec une consommation annuelle de riz qui croit plus rapidement que la production, le fossé entre la production local et les besoins en consommation de riz dans l’espace UEMOA s’est accrue, de façon significative. Ce qui amène notre espace à importer jusqu’à 40% de ses besoins de consommation en riz sur le marché international. Cette situation entraine naturellement des pertes énormes pour les économies et porte un coup à l’équilibre de la balance commerciale de nos Etats membres », a conclu Clément Ouédraogo.