ls ont choisi le « out ». Les résultats du référendum sur le maintien ou non de la Grande-Bretagne dans l’union Européenne sont tombés, vendredi matin, confirmantune courte victoire des partisans de la sortie. Les présidents d’Eurotunnel et de la région Hauts-de-France n’ont pas tardé à réagir à cette annonce.
Une opportunité ?
Jacques Gounon, président du groupe Eurotunnel, a pris les devants dans un communiqué publié, ce vendredi. Le ton employé est d’ailleurs plutôt optimiste, sans doute pour tenter de rassurer les actionnaires (-14% ce vendredi matin) alors que la panique des investisseurs faisait plonger les Bourses de Londres, Paris et Francfort. « L’issue du référendum ne devrait pas affecter les activités de la Concession du tunnel sous la Manche et Groupe Eurotunnel maintient par conséquent ses objectifs », a affirmé Jacques Gounon.
Mieux, le PDG d’Eurotunnel anticipe même une chute de la livre sterling qui « ferait baisser le montant de la dette du groupe dans cette monnaie et augmenterait les coûts des concurrents maritimes ».
Il est vrai qu’en pratique, pour les usagers du tunnel, le Brexit ne changera pas grand-chose. Etant donné que le Royaume-Uni n’a jamais été dans l’espace Schengen, les personnes voyageant sous la Manche devaient déjà se soumettre aux formalités douanières.
Où sera la frontière ?
Autre effet possible du Brexit, la remise en question des « accords du Touquet ». C’est en tout cas ce que s’est empressé de demander via Twitter le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand.
Ce traité a été signé après la fermeture du camp de migrants de Sangatte, en 2003. Ratifié par les gouvernements Français et Britannique, il prévoyait de « déplacer » la frontière Anglaise en France afin de faciliter les contrôles dans les infrastructures portuaires de la Manche et de la mer du Nord.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que Xavier Bertrand demande que l’on se penche à nouveau sur les termes de ce contrat. Concrètement, la remise en cause du traité du Touquet pourrait avoir de lourdes conséquences pour le Royaume-Uni en termes d’immigration clandestine. La frontière replacée côté Anglais, il n’y aurait plus, en théorie, de « filtrage » côté Français déplaçant les « jungles » sur l’autre rive de la Manche.
avec 20minutes