La banque panafricaine Ecobank pourrait se débarrasser de certaines de ses filiales peu rentables et se concentrer sur les marchés les plus prometteurs, a rapporté l’agence Reuters le 20 juin, citant le président du conseil d’administration du groupe, Emmanuel Ikazoboh.
«Le modèle d’affaires dans le cadre duquel nous cherchons juste à étendre notre présence géographique et à planter notre fanion dans différents pays doit être réexaminé», a déclaré M. Ikazoboh, indiquant que la banque classe les 36 marchés où elle opère en trois catégories en fonction de leur potentiel. «Nous allons évaluer l’intérêt de la poursuite de nos opérations dans les marchés les moins prometteurs», a-t-il ajouté, indiquant que des décisions devraient être prises dans les mois à venir.
Selon des sources proches du dossier citées par Reuters, Ecobank pourrait se retirer de certains petits marchés en Afrique de l’Est et Centrale ainsi que d’autres marchés qui ne présentent pas un grand potentiel tels que Sao Tomé-et-Principe.
Le porte-parole d’Ecobank, Richard Uku a révélé, d’autre part, que le groupe envisage d’augmenter ses parts de marché au Nigeria et au Kenya et espère profiter davantage de la croissance économique rapide qu’enregistre le Rwanda.
M. Ikazoboha a fait savoir dans ce même cadre que les principaux actionnaires d’Ecobank, en l’occurrence la banque sud-africaine Nedbank et Qatar National Bank, vont respectivement encourager davantage l’expansion du groupe en Afrique australe et en Afrique du Nord.
Le changement de modèle d’affaires d’Ecobank est essentiellement motivé par la détérioration des principaux indicateurs financiers du groupe, dont le bénéfice avant impôt s’est établi à 205 millions de dollars en 2015 contre 520 millions une année auparavant.
Avec Agence Ecofin