Le Rwanda continue d’accélérer à tous les niveaux. Ce pays d’Afrique de l’Est, qui porte depuis trois ans un projet visant à révolutionner son système éducatif, projette d’équiper toutes les écoles publiques du pays avec des «salles de classe intelligentes».
Toutes les écoles publiques rwandaises, sans exception, disposant d’une «salle de classe intelligente». Tel est l’objectif que se donnent les autorités du pays à l’horizon 2020, selon les déclarations à la presse locale jeudi du Dr Irénée Ndayambaje, directrice générale du Rwanda Education Board (REB), l’organe relevant du ministère de l’Education chargé d’accélérer le développement de l’éducation au Rwanda en favorisant la croissance du secteur de l’éducation.
Intégrer les TIC dans le process éducatif
Ces salles de classe intelligentes devraient être équipées, entre autres, d’ordinateurs connectés à Internet et de projecteurs d’écran. Objectif : révolutionner les systèmes d’enseignement et d’apprentissage en intégrant la technologie dans le process éducatif, de la préparation des cours à leur délivrance, les évaluations ou la recherche.
Avec une date butoir fixée à 2020, Kigali semble décidé à finaliser un projet lancé depuis maintenant quatre ans. C’est en effet en 2014 que le ministère de l’Education rwandais a signé un partenariat avec Microsoft Corporation afin d’intégrer les TIC dans divers aspects de l’éducation. Depuis, le REB a mené la mise en place de salles de classe intelligentes dans 645 écoles publiques sur les 3 500 que compte le pays (plus de 3 millions d’élèves et 61 000 enseignants), soit environ 18,4% des écoles équipées à ce jour.
Défis
Avec ce nouveau système, deux défis majeurs émergent. Tout d’abord, la formation. Le REB a saisi l’enjeu à ce niveau et organise régulièrement des sessions de formation dédiées aux enseignants sur l’utilisation des techniques de l’information et de la communication (TIC) dans les écoles afin de les outiller au mieux. D’ailleurs, la dernière en date a eu lieu mercredi dernier.
Seulement, ces formations ne sont ouvertes qu’à un noyau d’enseignants qui ont, à leur tour, la responsabilité de former leurs collègues dans leurs écoles. Certains craignent que cela ralentisse le processus d’assimilation, surtout si les enseignants formés en amont n’arrivent pas à transmettre fidèlement ce qu’ils ont appris. Pour sa part, le REB prévoit un dispositif pour appuyer les formateurs en difficulté.
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