“Je crois que la commission s’est réunie, ce lundi 29 juin, pour adopter une position”, a déclaré Hamed Bakayoko.
Révision de la liste électorale: Hamed Bakayoko souhaite une prorogation
Après une visite de travail à l’Office national d’identification, le ministre d’Etat,ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko, s’est prononcé sur la lenteur de la délivrance des cartes d’identité et sur le processus d’enrôlement sur la liste électorale.
Vous venez de visiter l’Office national d’identification. Pouvons-nous connaître les raisons de cette visite ?
C’est d’abord une visite de travail à l’Office national d’identification (Oni) pour faire le point de la capacité de production des cartes nationales d’identité. Parce qu’il est revenu qu’au nombre des raisons du faible taux d’enrôlement d’électeurs à la Commission électorale indépendante (Cei) figuraient les problèmes de pièces. Comme vous le savez, nous avons autorisé que l’enrôlement se fasse soit avec la pièce nationale d’identité, soit avec le certificat de nationalité (…). Nous devons le reconnaître, il y a eu des difficultés dans la capacité de production des cartes nationales d’identité.
La première machine que nous avions acquise a eu quelques pannes. L’Oni a acquis une deuxième qui a une production de 5000 cartes par jour, soit de 100 000 cartes par mois. Et il y a une troisième en cours d’acquisition qui sera, je pense, disponible très rapidement et cela va accroître la production à 300 000 cartes par mois.
En dehors de cela, il y a eu d’autres difficultés, notamment celles liées aux questions de fraude qui est entre 5 et 10% (…). Au niveau de l’Oni, il y a plus de 501 037 enrôlés. On a produit à peu près 200 000 cartes dont près de 104 000 cartes distribuées.
Je profite de votre micro pour lancer un appel à tous nos compatriotes qui se sont fait enrôler et à qui on envoie des SMS, de bien vouloir venir retirer leur carte.
Aujourd’hui, il y a plus de 100 000 cartes qui sont produites et disponibles dans les bureaux et les sous-préfectures, mais qui ne sont pas retirées. A cela, il faut ajouter la mise en disponibilité de plus de 600 000 cartes qui avaient été déjà produites en 2009.
Je voudrais ajouter qu’il y a également la possibilité pour les requérants de se faire enrôler avec le certificat de nationalité. Avant donc de commencer le processus d’identification, on peut se faire enrôler et continuer le processus.
Nous allons voir avec la Cei, la possibilité que les certificats de nationalité qui ont été déposés à l’Oni (pour avoir la CNI, Ndlr), 300 000 à peu près qui sont dans la chaîne de production, soient à la disposition des populations afin qu’elles se fassent enrôler d’une part et d’autre part viennent à l’Oni pour continuer le processus.
Avant les élections, on aura produit toutes les cartes, mais il ne faut pas que les cartes qui n’ont pas été produites soient un frein à l’enrôlement électoral.
M. le ministre, nous sommes à deux jours de la fin de l’opération de la révision de la liste électorale, est-ce que les populations auront encore le temps de se faire enrôler ?
Toutes les parties, populations et partis politiques ont demandé, par notre biais ou directement, à la Cei de proroger la date butoir de l’opération. Je crois que la commission s’est réunie, ce lundi 29 juin, pour adopter une position. Nous attendons d’ici la fin de la journée la proposition de la Cei, qui j’espère ira dans le sens d’une prorogation (…).
On a vu un engouement ces dernières 48 heures. Si on avait ce même niveau d’affluence depuis le début, on aurait fait un pas important. C’est un appel que je lance aujourd’hui aux populations. Nous avons au niveau du ministère de la Justice fait des progrès énormes, car en 48 heures, c’est plus de 171 000 certificats de nationalité qui ont été signés par le juge.
A notre niveau, on fera tout pour réduire le délai de sorte que dès qu’une carte est produite qu’elle soit mise à la disposition des populations (…).
M. le ministre, le coût de confection de la carte nationale d’identité et du certificat de nationalité n’est-il pas un frein au processus ?
(…) Fondamentalement le coût ne me paraît pas l’élément majeur parce que c’est vraiment le coût brut de production qui est payé. Quand vous faites le point dans toute la sous-région, la carte nationale d’identité de Côte d’Ivoire fait partie des moins chères. Quant au certificat de nationalité, il a été produit gratuitement pendant les audiences foraines et 458 000 personnes auront gratuitement leur certificat de nationalité et pourront donc se faire enrôler (…).