L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et ses partenaires ont rendu public vendredi leur plan d’intervention stratégique révisé pour lutter contre le virus Zika, qui mettra davantage l’accent sur la prévention et la gestion des complications médicales causées par le virus.
Dans un communiqué de presse, l’OMS a estimé que 121,9 millions de dollars sont à ce jour nécessaires pour mettre en œuvre efficacement ce plan, entre juillet 2016 et décembre 2017.
« Le plan d’intervention stratégique révisé pour lutter contre le Zika met plus l’accent sur la prévention et la gestion des complications médicales causées par l’infection par le virus Zika, ainsi que l’expansion des capacités des systèmes de santé à cet effet », a déclaré l’OMS dans un communiqué de presse.
En termes de prévention, l’agence a insisté sur l’importance de communiquer efficacement sur les risques en ciblant les femmes enceintes, leurs partenaires, les ménages et les communautés, pour s’assurer qu’ils disposent de l’information nécessaire pour se protéger.
Les autre mesures préconisées par l’OMS comprennent notamment la gestion intégrée des vecteurs, des conseils de santé sexuelle et reproductive, et l’éducation sanitaire dans les pays concernés.
Le plan met par ailleurs en évidence plusieurs caractéristiques spécifiques de l’épidémie de Zika appelant à une réponse globale, y compris le potentiel de propagation internationale du virus, étant donnée la répartition étendue des moustiques Aedes capables de le transmettre ; l’absence d’immunité de la population dans les zones où le virus Zika se répand pour la première fois, ce qui permet à la maladie de se propager rapidement ; et l’absence de vaccins, traitements spécifiques et tests de diagnostic rapide, ainsi que les inégalités d’accès aux services d’assainissement et à l’information dans les zones touchées.
Plus tôt dans la semaine, l’OMS a par ailleurs annoncé dans un communiqué de presse que le risque de nouvelle propagation internationale du virus Zika suite aux Jeux olympiques et paralympiques au Brésil, pays dans lequel l’épidémie sévit actuellement, était très faible.
Selon les conclusions du Comité d’urgence de l’OMS sur le Zika, en effet, l’évènement aura lieu pendant l’hiver brésilien, au moment où l’intensité de la transmission autochtone des arbovirus, comme le virus de la dengue et le virus Zika, sera minimale. Dans la mesure où le Brésil intensifie les mesures de lutte antivectorielle dans les sites des Jeux et aux alentours, le risque de transmission sera encore plus faible, a indiqué le Comité d’urgence.
Le Comité a par ailleurs réitéré son avis selon lequel il ne doit y avoir aucune restriction générale imposée aux voyages et aux échanges commerciaux avec les pays, zones ou territoires où il y a une transmission du virus Zika, ce qui inclut les villes brésiliennes qui accueilleront les Jeux olympiques et paralympiques.
Avec Green Countries