Dans une dépêche publiée samedi 11 juin 2016 par l’AIP, un pan de l’enfance du président ivoirien Alassane Ouattara est raconté, depuis Dimbokro sa ville natale, par Pandry Kouadio, 75 ans, son ami et voisin de classe à l’Ecole primaire publique (EPP) Plateau 1 de Dimbokro, en 1949.
« Alassane n’aimait pas se mêler aux enfants turbulents », révèle d’entrée le vieux Kouadio, décrivant un enfant « réservé et appliqué ».
« En classe, il faisait ce qu’il avait à faire et s’éloignait des bruits », se souvient-il, non sans évoquer « les corvées » qui leur étaient imposées par leur maître, un Européen, pour l’entretien de son jardin notamment le ramassage de la bouse de vache pour le jardin.
Il explique leur randonnée à la recherche de l’eau à puiser au « Pango ». « C’est comme ça qu’on nommait le puits ».
« Alassane et moi, nous nous cachions pour aller nager dans le N’zi (fleuve) et après, il se cachait pour rentrer à la maison, car son grand-frère Sinaly ne voulait pas le voir nager », poursuit-il, rappelant que côté travail, lui et son ami occupait successivement les rangs de premier et deuxième de classe avant qu’ils ne se séparent.
Au quartier Dioulakro, le chef actuel de ce quartier, Sangaré Lancina, ami intime de Sinaly Ouattara, frère ainé d’Alassane replonge dans ses souvenirs. « Je revois encore la silhouette frêle du gamin peu bavard qui nous suivait partout et surtout quand on allait jouer au foot avec les ballons de tennis », raconte-t-il.
Et d’ajouter: « Il était, je dirais très entreprenant et sans histoire. Il nous admirait, son frère et moi. Pour la petite histoire, nous faisions l’école buissonnière, Sinaly et moi, et le gamin est allé dire à son père », dit-il, laissant le soin de deviner la suite.
Haut de ses 80 ans, l’instituteur à la retraite, appelé affectueusement le vieux Sangaré par tous à Dimbokro, relève la grande complicité entre Synali et lui et affirme que cela continue de faire sourire le Président Ouattara chaque fois qu’ils se rencontre
avec ladiplomatiquedabidjan