La bataille du véhicule autonome attire les investisseurs. Zoox, la start-up californienne, Zoox, rejoint les Google, Tesla, Nissan… dans l’arène. Cette actu de la Silicon Valley est décryptée par Nathalie Doré, CEO de L’Atelier BNP Paribas à San Francisco, aidée de Guillaume Renouard.
La course au véhicule autonome est lancée, et un nouvel entrant entend bien jouer les trouble-fêtes. La très secrète start-up Zoox vient d’effectuer une levée de fonds portant sa valorisation à un milliard de dollars, selon Marketwatch. Il y a quelques jours, la petite entreprise s’était vue accorder une licence du California Department of Motor Vehicles pour tester ses voitures autonomes sur les routes du Golden State, rejoignant une douzaine de noms prestigieux déjà titulaires du précieux sésame, dont Google, Tesla Motors, Ford, Volkswagen, Nissan et Mercedes.
Uber, de son côté, effectue des tests à Pittsburgh , en collaboration avec des chercheurs du département de robotique de la Carnegie Mellon University. Si Zoox a fait du secret son arme de communication principale (son site internet se résume à une page noire), la start-up affiche une ambition : celle d’incarner le futur de la mobilité en construisant une flotte de véhicules autonomes, électriques et partagés.
« Zoox développe des véhicules entièrement autonomes et l’écosystème nécessaire pour amener la technologie sur le marché à grande échelle. A la croisée des chemins entre robotique, apprentissage automatique (« machine learning ») et design, Zoox veut procurer un service de déplacements à la demande en milieu urbain. » peut-on ainsi lire sur la page Linkedin de l’entreprise.
Conçu pour rouler dans les deux sens
Selon Startupworld, le prototype développé par l’entreprise serait conçu pour rouler dans les deux sens, et compterait quatre coins identiques équipés de quatre roues, batteries et ordinateurs indépendants. Contrairement à la plupart de ses concurrents, Zoox conçoit sa voiture de A à Z plutôt qu’à partir d’un modèle existant. Tout comme Next, la jeune pousse conçoit la voiture en s’affranchissant des règles d’aujourd’hui (il n’y a plus d’avant/arrière, familiale/ou non…).
La mise en place de taxis électriques et autonomes – que les citoyens commanderaient via une application mobile sur le modèle testé et approuvé par Uber -, répondrait à de nombreux maux que connaissent aujourd’hui les municipalités.
Comment la voiture autonome va remodeler les villes américaines
« Construire une flotte de véhicules autonomes, électriques et partagés permet de cumuler les bénéfices, en réduisant drastiquement le nombre d’accidents, mais aussi le trafic, les émissions de gaz à effets de serre… A Singapour, où l’on compte déjà un faible nombre de véhicules, 800.000 pour 5,4 millions d’habitants, 300.000 taxis électriques et autonomes suffiraient pour permettre à l’ensemble de la population de se déplacer », affirmait ainsi Ryan Chin, chercheur au MIT Media Lab, lors de la dernière édition d’EmTech Digital.
avec lesechos