Les questions qui fâchent n’ont pas été occultées au cours de cette conférence de presse. Le président du Fpi a donné sa position sur la délicate mission qui lui incombe de rassembler tous les militants de sa formation politique y compris « les frondeurs », autour des idéaux bâtis par le fondateur du parti détenu à la Cour pénale internationale (Cpi).
Affi N’Guessan depuis Paris: ‘‘Le Fpi ne s’opposerait pas à un report des élections’’
Le président du Fpi, Pascal Affi N’Guessan, a, dressé, le 28 juin dernier, le bilan de son séjour en France.
Dans son propos liminaire, le président du Fpi, Pascal Affi N’Guessan, a affirmé être venu à Paris pour «redorer le blason du Fpi.» Car, dira le conférencier, son parti est isolé au plan international depuis la chute du régime Laurent Gbagbo. Il a indiqué que sa formation ne pouvait plus continuer à vivre en autarcie et qu’il espère que ses différentes rencontres avec les camarades de la gauche française lui permettront de faire lever la sanction de suspension du Fpi de la grande famille de l’Internationale socialiste.
«Je suis à Paris, depuis deux semaines, pour le repositionnement international du Fpi», a-t-il dit en substance. Le président du Fpi a été reçu à l’Elysée par Mme Hélène Lejal, la conseillère Afrique du Président François Hollande et par des personnalités françaises sensibilisées à la cause du Front populaire ivoirien.
L’une des déclarations phares de cette conférence de presse a été son point de vue sur la date de la présidentielle 2015. Pascal Affi N’Guessan a soutenu que «le Fpi ne s’opposerait pas à un report des élections parce qu’il vaut mieux perdre quelques mois et organiser des élections qui conduiront à renforcer les conditions de la stabilité que de se précipiter et de vouloir respecter une échéance constitutionnelle et s’engager dans un processus qui peut déraper.»
Il a expliqué que « les conditions idéales ne sont pas réunies » et que «les conditions d’éligibilité posent également problème.»
Il a donc conclu en ces termes : « Si toute la classe politique ivoirienne se met d’accord pour un report, je pense que ce serait une attitude de sagesse.»
Les questions qui fâchent n’ont pas été occultées au cours de cette conférence de presse. Le président du Fpi a donné sa position sur la délicate mission qui lui incombe de rassembler tous les militants de sa formation politique y compris « les frondeurs », autour des idéaux bâtis par le fondateur du parti détenu à la Cour pénale internationale (Cpi).
Il a regretté une chose : la sanction onusienne l’interdisant de sortir de la Côte d’Ivoire. Ce qui, selon lui, ne lui a pas permis de se rendre un peu plus tôt à La Haye pour rencontrer Laurent Gbagbo et colmater les brèches avant la grande déchirure.
Pascal Affi N’Guessan a fait savoir qu’il repart à Abidjan satisfait de sa mission en Europe. Un séjour qui lui a permis de rencontrer ses militants, de leur faire partager les difficultés qui sont siennes et l’ambition de son parti de reconquérir le pouvoir d’État. Occasion aussi d’attirer l’attention des militants de la diaspora de France sur les difficultés financières du Fpi. «Pour notre déplacement en France, nous avons dû nous endetter auprès d’une agence de voyages à Abidjan pour nous acquitter de nos billets», a-t-il avoué. Le président du Fpi était accompagné de ses plus proches ‘’lieutenants’’. Entre autres, l’ancien Dg du Port autonome d’Abidjan, Marcel Gossio et l’ancien ministre des Mines, Augustin Komoé Kouadio.