Les hôteliers français entendent bien tirer leur épingle du jeu avec l’Euro 2016 de football qui débute le 10 juin. Le comparateur d’hôtels Trivago.fr a relevé de fortes hausses tarifaires de la part des établissements qu’il référence. Dans certaines villes qui accueillent l’Euro, ces hausses flirtent avec les 50%.

En moyenne, les hôteliers des 10 villes accueillant l’Euro de football affichent en juin des prix 35% plus chers qu’en mai. Un bond significatif qu’il faut comparer à la modeste augmentation de 5% des tarifs hôteliers constatée pour toute l’Hexagone. Si ce n’est pas un effet d’aubaine.

Pour une nuit dans une chambre double standard à Paris en juin, il faut ainsi débourser 207 euros en moyenne, soit 26% de plus qu’en mai. Les établissements de Lens et Saint-Etienne ont eux la main encore plus lourde avec des hausses respectives de 50% et 49%. Ces deux villes sont néanmoins les plus abordables du classement des tarifs hôteliers moyens des villes-hôtes. Ce sont finalement les hôteliers niçois qui se révèlent les plus raisonnables, avec un chambre facturée en moyenne 22% plus cher en juin qu’en mai.

1 – Paris : 207 euros (+26%)

2 – Nice : 176 euros (+22%)

3 – Lille : 157 euros (+38%)

4 – Lyon : 156 euros (+43%)

5 – Bordeaux : 151 euros (+27%)

6 – Marseille : 133 euros (+33%)

7 – Saint-Denis : 125 euros (+37%)

8 – Toulouse : 118 euros (+30%)

9 – Saint-Étienne : 106 euros (+49%)

10 – Lens : 99 euros (+50%)

Est-ce une conséquence des tarifs prohibitifs ? La semaine dernière les réservations faisaient grise mine selon les professionnels du secteur. «A ce jour nous sommes à environ 60% de chambres réservées pour les dates de l’Euro dans les 10 villes hôtes» se plaignait l’Umih (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie). Selon le bureau Veritas, quelque 220.000 chambres d’hôtels sont réparties dans les 10 villes-hôtes.

En revanche les sites de locations d’appartements type Airbnb ou Abritel tirent leur épingle du jeu. Ce dernier a indiqué constater une augmentation de 30% des réservations par rapport à l’année dernière dans les villes qui accueilleront les matches, et fait état d’un taux de remplissage de près de 80% à Paris.