Le cabinet KPMG a lancé une nouvelle méthode de valorisation des clubs.
Il valorise le Real Madrid à près de 3 milliards et le PSG à 843 millions d’euros.
Suprématie du Real Madrid et de Manchester United, domination globale de la Premier League anglaise, un Paris Saint-Germain dans le Top 10 mais esseulé côté français : le cabinet pluridisciplinaire KPMG s’est penché à son tour sur l’élite du football européen, et ses conclusions confirment largement l’état des lieux du foot continental tel qu’il ressort notamment des publications régulières de Deloitte et de « Forbes ».
Dans une étude inédite parue jeudi et qui établit un classement des 32 plus grands clubs continentaux par leur valeur financière, KPMG place ainsi le Real, qui affronte l’Atletico Madrid samedi soir en finale de la Ligue des Champions, et MU au sommet avec une valorisation de 2,9 milliards d’euros pour l’un et l’autre. De même, on retrouve, sans surprise pourrait-on ajouter, le FC Barcelone et le Bayern Munich à quelques encablures du duo de tête anglo-espagnol.
En outre, la richesse de la première division anglaise est à nouveau établie, la Premier League composant 50 % du Top 10 européen. Par ailleurs, 7 clubs anglais figurent dans les 32 formations passées en revue par le cabinet pluridisciplinaire, soit une part de 22 %.
La Ligue 1 fait pâle figure
A contrario, la Ligue 1 française fait pâle figure avec 4 clubs, et quand bien même le PSG made in Qatar fait office de n° 10 européen avec une valeur de 843 millions d’euros. Le club parisien est ainsi loin devant l’AS Monaco, estimé à 195 millions d’euros par KPMG et classé 26e. L’ASM devance l’Olympique de Marseille, 27e avec une valeur de 190 millions (une indication qui peut être utile au moment de sa mise en vente), et l’Olympique Lyonnais, deux rangs derrière l’OM avec un total de 186 millions d’euros.
Si le constat de KPMG paraît attendu, il convient toutefois de mettre en exergue sa méthodologie. Son classement tient compte en effet de la rentabilité des clubs, de leur popularité – ce qui couvre entre autres leur dimension sur les réseaux sociaux -, de leur potentiel sportif, soit la valeur de l’équipe, de leur capacité à capter des droits TV, enfin, de la détention ou non de leur stade. En substance, KPMG balaie tous les leviers économiques du football professionnel d’aujourd’hui, un secteur à part entière. S’élevant à 26,3 milliards d’euros, la valeur totale des 32 clubs expertisés par le cabinet pluridisciplinaire en témoigne d’ailleurs également. Ceci étant, l’étude de KPMG montre bien aussi l’hétérogénéité du foot européen et la concentration de sa richesse. L’air de rien, le trio de tête – Real-MU-Barça donc – capte près d’un tiers de la valeur totale des 32 clubs composant ce classement 2016.
Avec L’entrepreneuriat