Réglementation-Itinéraire technique-Commercialisation
Les semences de maïs de variétés hybrides et de variétés composites sont de plus en plus sollicitées par les producteurs du fait de leur rendements élevés. L’offre est loin de satisfaire la demande, ce qui constitue une véritable aubaine pour les multiplicateurs.
Réussir dans la multiplication des semences obéit à deux impératifs majeurs: maîtriser l’itinéraire technique et se conformer à la réglementation. En effet la production des semences au Cameroun est régie par le décret n°2005/3091/PM du 29 Août 2005. Pour se conformer à cette réglementation, il faut montrer patte blanche pour ces 9 principales étapes obligatoires:la formation, la déclaration des cultures semencières, l’identification du champ semencier, l’origine des semences de base, le précédent cultural, l’isolement de la parcelle dans le temps et dans l’espace, l’entretien du champ, le contrôle de la récolte, et la commercialisation.
1-La formation: La production des semences de maïs est une activité assez complexe qui nécessite un minimum de connaisances et d’expérience.Il faut donc se former au préalable. Cette formation est dispensée généralement par l’Institut de Recherche Agricole pour le Développement (IRAD) et le Ministère de l’agriculture et du développement rural (Minader.
2-La déclaration des cultures semencières: c’est une fiche que l’on remplit et que l’on dépose dans les services compétents du Minader. C’est elle qui déclenche leurs descentes sur le terrain.
3-L’identification du champ semencier: la parcelle de multiplication de semences doit être signalée dès le début par une pancarte permettant de l’identifier.
4-L’origine des semences de base: le multiplicateur ne doit acheter ses semences qu’auprès des structures agrées et doit avoir des documents pour le justifier.
5-Le précédent cultural: il faut éviter des parcelles ayant précédemment reçu la culture du maïs, sauf si ce maïs était d’une même variété et a totalement satisfait aux normes.
6-L’isolement de la parcelle dans le temps et dans l’espace: le minimum requis est de 200 mètres et il doit être vérifié par un inspecteur contrôleur du Minader.
7-L’entretien du champ: La parcelle doit être exempt de maladies, des mauvaises et ne pas avoir des plantes hors types.
8-Le contrôle de la récolte: Les épis doivent être homogènes sur leur identité, leur pureté, leur calibre, leur faculté germinative et leur teneur en eau.
9-La commercialisation:Avant d’être vendues, les semences doivent être agréées par les services du Minader, étiquettées et cachetées par le Minader.
Avec La voix du paysan