LE SCAN ÉCO / INFOGRAPHIE – L’Insee vient de publier les «comptes détaillés de la Nation» pour l’année 2015. L’occasion de voir en détails ce qui a tiré, ou au contraire plombé, le PIB de l’Hexagone, dont la croissance ne retrouvera plus des niveaux mirobolants à l’avenir. Explications.
Comme tous les ans, l’Insee publie en mai les «comptes de la Nation» de l’année précédente. L’occasion de regarder plus en détails quels sont les composants du PIB qui ont contribué (ou pas) à la croissance française, qui pour la première fois depuis 2012, a progressé de plus de 1%. De 1,2% exactement. Qu’est-ce qui a vraiment tiré, ou au contraire plombé, cette «année de la reprise» -comme l’a qualifiée le ministre des Finances Michel Sapin?
«En France, historiquement, la consommation est le plus gros contributeur à la croissance. En 2015, les exportations se sont un peu améliorées grâce à un euro affaibli. Et les chefs d’entreprises reprennent un peu de confiance, ce qui a stimulé les investissements depuis septembre dernier», explique Christopher Dembik. L’économiste de Saxo Banque estime que «ça va donc mieux», précisant aussitôt: «Mais on partait de très bas».
«La seule vraie réussite qui mérite d’être soulignée, c’est le taux de marge des entreprises qui a enfin été restauré. Mais il reste l’autre condition sine qua non au retour à l’embauche en France: l’augmentation des carnets de commandes», analyse le spécialiste. Des carnets de commandes qui ont montré des signes positifs à partir de décembre 2015, mais qui restent à confirmer.
«La France a connu en 2012 et 2013 un choc de baisses des dépenses et de hausse de la fiscalité qu’elle n’a jamais connu depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, donc c’est normal que la barre se redresse», commente Matthieu Plane, économiste à l’OFCE, qui estime qu’«on peut penser qu’on a touché le fond». «Certes les capacités financières des ménages (…) Lire la suite sur Figaro.fr
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