Pour bénéficier d’une rétribution mensuelle, y compris les avantages attachés à la fonction, assortie d’un profil de carrière bien élaboré, chaque serviteur de l’État devra changer de paradigme et orienter ses performances vers des résultats concrets.
Un séminaire de sensibilisation et d’appropriation du nouveau système d’évaluation des performances des agents publics a été organisé à Yaoundé du 24 au 26 mai 2016. Les travaux étaient présidés par le ministre Michel Ange Angouin de la Fonction publique et de la Réforme administrative à l’amphithéâtre de l’Enam – l’Ecole nationale d’administration et de magistrature. Promouvoir les règles de bonne gouvernance, lutter contre la corruption et l‘inertie tout en réactivant la ponctualité, l’assiduité et la présence effective au travail.
Ce sont là les principaux objectifs des assises de Yaoundé ayant consacré la mise en place d’un nouveau système d’évaluation des agents publics. La rupture avec l’ancien système fortement décrié du fait d’une notation globalement fantaisiste imputée aux responsables hiérarchiques à divers niveau de la fonction publique, consacre la mise en œuvre des dernières articulations de la nouvelle réforme administrative qui met désormais un point d’honneur sur l’engagement et le
rendement de chaque agent public.
Pendant les 3 jours, les participants venus des administrations publiques ont fait corps avec les enjeux de la démarche de l’évaluation axée sur les résultats des agents publics, les instruments d’évaluation, la conduite d‘un entretien d’évaluation, et il leur a été présenté le projet d’arrêté sur les modalités de mise en œuvre de l’évaluation des agents publics. Dans sa phase pilote, le changement de notation sera expérimenté au sein d’une demi-douzaine d’administrations.
Il s’agit des ministères de la Fonction publique et de la Réforme administrative, des Travaux publics, des Finances, de la Santé publique, de la Promotion de la femme et de la famille, et du ministère du Travail et de la Sécurité sociale. « Il y aura une évaluation qui aura comme principale pondération entre 70 et 80%. Cela dépendra des personnels. Cette pondération va faire en sorte que ce soit d’abord le résultat. C’est l’activité qu’on va mesurer et non pas les comportements et autres attitudes », éclaire Alain Serge Zoah – Coordonnateur technique du projet Pour implémenter la nouvelle réforme, des points focaux seront installés dans chacun de ces départements ministériels, histoire de tester l’efficacité espérée de cette autre réforme.
Avec Camernews