Depuis janvier 2016, le ministère camerounais des Marchés publics a publié huit appels d’offres sur sa plateforme baptisée Cameroon Online Electronic Procurement System, accessible sur le site internet de ce département ministériel. Cependant, déplore Jacques Ayé’e, chef de la division des systèmes d’information dans ce département ministériel, aucun opérateur économique n’a jusqu’ici osé soumissionner à ces appels d’offres via internet.
Bref, les souscripteurs tardent à s’approprier cette innovation et continuent de lui préférer des tonnes de paperasse. Selon Jacques Ayé’e, interrogé sur le sujet par le Quotidien gouvernemental, cette réticence s’explique par la crainte des opérateurs économiques intéressés par les offres, de voir leurs dossiers être consultés par d’autres soumissionnaires avec lesquels ils sont en concurrence.
Une crainte rapidement dissipée par le chef de la division des systèmes d’information du ministère des Marchés publics, qui précise que le système a prévu une clé à acquérir au prix de 20 000 francs Cfa auprès de l’Agence nationale des TIC, afin de sécuriser et de garantir à chaque soumissionnaire la confidentialité de son offre.
La souscription aux marchés publics via l’internet est l’aboutissement d’un projet baptisé e-Procurement, financé avec le concours de la République de Corée. Il vise à doter le pays d’un système de passation de marchés publics plus efficace, à travers notamment la réduction des délais et de la corruption.
Avec Investir au Cameroun