Pas de lendemains qui chantent sans entreprenariat”, déclare la congolo-senegalaise Aïssatou MBOMBO. Représentante de cette jeunesse francophone dont il était question tout au long du sommet de l’OIF à Dakar, elle estime que les jeunes francophones préfèrent la sécurité d’un bureau de la fonction publique aux “affres” de l’entreprenariat. Situation inverse chez les anglophones.
Ils ont dit. Ils ont même fait des projets qui n’aboutissent à rien. Mais c’est quoi la vraie plaie qui gangrène la jeunesse Africaine francophone ? D’aucun parlent de manque des motivations. D’autres évoquent l’absence de politique d’accompagnement gouvernemental ou de formation. L’Etat devient démissionnaire et la jeunesse, abandonnée à son triste sort, ne sait plus à quel saint se vouer. Tout compte fait, le vrai problème c’est la jeunesse francophone elle-même qui manque ce flair créateur. Une perspicacité rencontrée chez les jeunes Anglo-saxon.
L’Afrique en générale et francophone en particulier regorge d’une grande potentialité des populations jeunes dont plus de 90% vivraient en Afrique dans les prochaines années. Les estimations tablent sur 600 millions de jeunes de 15 à 29 ans d’ici 2025 compte tenu des dynamiques démographiques (vieillissement au nord), souligne le rapport 2014 de l’OIF. Mais la jeunesse francophone accuse un grand retard par rapport à son alter ego anglophone.
Et pourtant, cette jeunesse francophone reçoit des formations d’aussi bonne qualité que celles administrées aux autres dans le domaine de management et d’entreprenariat. Si d’une part, la jeunesse francophone a connu du retard, cela est dû au fait que celle-ci n’a pas l’esprit d’entreprendre.
Selon Evelyne Tall, Directrice générale adjoint du groupe Ecobank, “comparés aux jeunes anglophones qui savent prendre des initiatives depuis les bancs de l’école, les jeunes francophones eux préfèrent les bureaux ou les hautes fonctions après des longues années d’étude. En effet, les jeunes anglophones font très tôt des simulations d’entreprendre”.
Animés par l’esprit de risque et de compétitivité, ces jeunes gens tracent leur avenir par une sorte de prise de conscience. Nous Nous joignons à Mme Evelyne Tall pour dire que c’est certainement ce côté positif qui fait aujourd’hui la force des puissances anglophones.
il y a quand même heureusement des exceptions. Comme le cas de ce jeune français, Louis HAINCOURT, PDG du site dealerdecoque.fr, qui a monté sa propre entreprise à l’âge 16 ans. Son chiffre d’affaire est évalué à 66,5 mille EURO.
Quand le jeune francophone pense à un bac+5 en vue de devenir un cadre quelque part, le jeune anglo-saxon conçoit la création d’une première, deuxième voire une troisième entreprise. L’exemple probant du jeune Bill Gates avec Microsoft, parti du néant pour arriver à une fortune estimée à environ 56 milliards de dollars, est là pour nous le prouver. Ou encore du jeune Steve Jobs, ce fondateur de Apple, qui a laissé dans ses comptes bancaires quelque 8,5 milliards ainsi qu’un un empire technologique qui continue à faire de bénéfice même après sa mort.
Autre cas, celui de Mark Zuckerberg, , patron de Facebook qui s’est battu une fortune de 6,9 milliards de dollars en un temps record. en temps record. Bref, les exemples font légions. L’idéal anglophone c’est de changer le monde. Alors que les francophones, conservateurs, vouent un culte au monde stable.
Toujours dans ce procès, d’autres intervenants à ce forum francophone ont expliqué la léthargie des jeunes francophones par la carence des politiques publiques. Les dirigeants africains ne fourniraient pas assez d’efforts pour allouer de budgets colossaux destinés à l’éducation. Ce qui n’est pas Totalement faux.
Évidemment, par rapport aux pays anglophones, les locuteurs de la langue de Voltaire ne votent pas des budgets nécessaires pour assurer la bonne formation aux étudiants. Des rapports rendus par l’Unesco le confirment. Sur 10 pays à l’échelle mondiale, seul le Canada supporte la comparaison face pays comme l’Allemagne, le Royaume-Uni, les Etats-Unis, Shanghai (en chine), etc. où est la place des grands francophones? Voilà toute la quintessence d’un forum qui a fait débat. Pour que la rencontre de Dakar ne doit pas un forum de plus il faudrait que les résolutions sur l’investissement dans la jeunesse de pays francophones ne rejoignent les tiroirs de l’OIF. C’était le vœu des participants au 1er forum économique de la francophonie. Amen!
Avec L’entrepreneuriat