Au Kenya, le secteur sucrier reprendra des couleurs en 2018. L’industrie dont la performance commerciale s’est dégradée depuis quelques années, devrait réaliser, cette année, une production comprise entre 420 000-450 000 tonnes de la denrée, soit une augmentation de 19% par rapport à 2017 (377 126 tonnes).
Cette évolution favorable est directement liée aux précipitations favorables qui ont amélioré la disponibilité en matières premières pour les usines. « Nous avons eu beaucoup de pluies et plusieurs de nos compagnies privées connaissent un fort niveau d’efficacité actuellement et peuvent donc être capables de traiter toute la canne disponible », affirme Solomon Odera, numéro un du directoire du sucre.
Dans cette logique, la société privée Kwale International Sugar Limited, détenue, entre autres, par Omnicane, la plus grande sucrerie mauricienne, entrevoit une hausse de son volume à 50 000 tonnes cette année contre 35 000 tonnes, un an plus tôt.
Parallèlement à cette embellie, M. Odera indique que des discussions sont actuellement en cours avec deux groupes d’investisseurs qui envisagent l’installation de deux usines d’une capacité de broyage de 2500 tonnes de cannes/jour (TCD) et d’environ 7000 TCD.
Le Kenya possède 14 usines de production de sucre, dont 5 publiques et 9 privées, d’une capacité annuelle cumulée de production de 650 000 tonnes de sucre, alors que les besoins de consommation avoisinent les 870 000 tonnes. Quelque 6 millions de Kényans dépendent directement ou indirectement de l’industrie sucrière pour leurs moyens d’existence.
Avec agenceecofin