Lu pour vous Encore un livre sur la manipulation, direz-vous ! Cet acte nous concerne tous. Souvent, à notre insu, nous sommes directement impliqués. Apprenons à déjouer les pièges du verbal et du non-verbal et à décrypter le message sous le message.
1)Noyer le poisson
Nos gouvernants restent les meilleurs vecteurs de techniques de manipulation. La ligne de conduite du manipulateur ? Etre flou, généraliste et distancié dans son discours. Il utilise majoritairement des tournures alambiquées. Plus il y a de mots, plus il fait illusion. Remplir l’espace sonore donne l’impression d’avoir des choses pertinentes à exprimer.
2)Vil flatteur
Miser sur le sentimentalisme afin de susciter l’émotion, voilà la manipulation la plus courante. En flattant l’interlocuteur, le manipulateur obtient gain de cause. Il sait aussi brouiller les cartes. Ce qui l’amuse beaucoup, c’est l’usage des injonctions paradoxales et des néologismes qui permettent de détourner l’attention.
3)Ses techniques
L’une des techniques consiste à demander un petit service avant un grand. L’inverse fonctionne aussi : un grand avant d’en demander un plus petit, plus acceptable.
4)Des discours qui nous enfument
Tout personnage public qui souhaite réussir construit son propre storytelling, c’est-à-dire une jolie histoire, pour créer sa mythologie personnelle.
5)Le ramener en zone d’authenticité
Etre authentique, c’est faire preuve d’assertivité et d’empathie. En modifiant vos pensées, vos mots et votre posture non verbale, vous transformez la relation avec l’autre. Devant un manipulateur chevronné, trois options s’offrent à vous. Soit, l’accepter, soit prendre de la distance, soit encore la jouer plus fine que lui ! Pour cela, il faut se donner les moyens de contrer la manipulation. A vous de l’obliger à être précis et concret. A sortir de la langue de bois.
Elodie Mielczareck, Déjouez les manipulateurs, Nouveau monde éditions, 160 pages, 11,90 euros
Avec lesechos