Dimanche, le président nigérian Muhammadu Buhari (photo) a annoncé qu’il allait relancer le programme d’amnistie pour les militants armés du Delta du Niger. L’objectif visé par la mesure est de mettre fin aux attaques perpétrées par ceux-ci sur les installations pétrolières dans la région et qui menacent la production de la principale source de revenus de la fédération.
Il faut rappeler que le programme, destiné aux anciens militants de la région, a été prévu pour prendre fin en 2018. Il avait été lancé en 2009 à la suite de plusieurs années de violences de groupes militants exigeant une meilleure redistribution des revenus pétroliers et le paiement de salaires à environ 30.000 ex-militants ainsi que des opportunités de reconversion.
« La récente vague d’attaques de militants visant les installations pétrolières ne nous empêchera pas de reprendre le dialogue au plus haut niveau », a dit l’officiel selon des propos rapportés par zonebourse.com. Et de continuer : « relancer le programme d’amnistie en est l’illustration ».Une victoire pour les militants en activité qui avaient promis de « faire plier le gouvernement » sur de nombreuses décisions. Mais pour Buhari, il s’agit d’une solution durable face aux violences qui affectent la région pétrolière.
Les Niger Delta Avengers, le plus actif des groupes de militants, a revendiqué plusieurs attaques depuis quelques mois ayant conduit à une perte de plus de 800 000 b/j de production. Selon des analystes, si les attaques persistent, la production pétrolière passera très bientôt à 1,1 million de barils, rétrogradant encore plus le pays dans la hiérarchie des plus importants producteurs africains.
Avec Agence Ecofin