Alors que les relations entre leurs deux Etats sont dans une dynamique exemplaire, les gouvernements espagnol et algérien continuent d’œuvrer au renforcement de la coopération entre les deux pays. C’est dans cet ordre d’idées que sur invitation de son homologue algérien, Ahmed Ouyahia, le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy, à la tête d’une forte délégation, s’est rendu ce mardi en Algérie. Cette visite sera une occasion pour les deux pays de travailler à identifier les voies et moyens permettant de développer davantage leur coopération économique.
Toujours selon les sources gouvernementales en Algérie, Mariano Rajoy est accompagné de plusieurs membres de son gouvernement et de plusieurs hommes et femmes d’affaires espagnols. Ces derniers aussitôt arrivés à Alger ont démarré les travaux du forum d’affaires algéro-espagnol. Co-présidé par le ministre algérien de l’Industrie et des mines, Youcef Yousfi, et la secrétaire d’Etat espagnole au Commerce, Maria Luisa Poncela, le forum sera l’occasion pour chacune des parties d’initier des partenariats et d’évoquer les opportunités d’affaires. L’évènement se tient en marge de la Réunion bilatérale algéro-espagnole de Haut niveau, objet principal de la visite espagnole.
Rappelons qu’en prélude à cette visite, le ministre algérien du Commerce, Mohamed Benmeradi, s’était entretenu il y a une semaine avec l’ambassadeur d’Espagne en Algérie, Santiago Cabanas Ansorena. C’est au sortir de cette audience que le ministre algérien avait apporté l’information sur la visite du Premier ministre espagnol.
Mohamed Benmeradi n’avait toutefois donné aucun détail sur les sujets qui seront évoqués lors des échanges entre les deux parties, alors que les médias locaux avançaient l’immigration et l’économie comme principaux sujets de la rencontre.
L’Espagne, 4e investisseur en Algérie
Les relations de coopération économique entre l’Algérie et l’Espagne sont variées et couvrent plusieurs domaines. Dans le secteur gazier par exemple, on citera entre autres, le Groupement gazier de Timimoun (GTIM) à Hassi Barouda (wilaya d’Adrar) inauguré récemment pour la production de gaz et de condensats, dans lequel l’Espagnol Cespsa participe à 11,25% ; le complexe gazier Reggane Nord dont fait partie l’Espagnol Repsol ; et le champ pétrolifère de Rhoude el Krouf dans le bassin de Berkine (Ouargla) dont l’exploitation a fait l’objet d’un contrat en janvier dernier avec le groupe espagnol Cepsa.
Toujours dans le secteur des énergies, la compagnie algérienne de pétrole, Sonatrach, et Cepsa sont travaillent actuellement sur un projet d’investissement dans les énergies renouvelables. Selon l’Agence nationale de développement de l’investissement (ANDI), les groupes espagnols sont à l’origine ou sont impliqués dans 65 projets d’investissement ces quinze dernières années en Algérie, équivalant à un montant de plus de 170 milliards de dinars devant générer 5 665 postes d’emplois directs.
Grâce à son engagement, l’Espagne est le 4e investisseur en Algérie en termes de nombre de projets, 7e en termes de montants investis et en 5e en termes de nombre d’emplois créés.
Sur le plan commercial, en 2017, l’Espagne a importé près de 4,1 milliards de dollars de produits algériens devenant ainsi le 3e client de l’Algérie et son 5e fournisseur avec 3,1 milliards de dollars d’importations algériennes. Cependant, sur les deux premiers mois de 2018, le royaume est devenu le premier client de son partenaire d’Afrique du Nord. Ces bonnes relations ont conduit entre temps, les deux pays à signer une convention portant sur la conversion d`une partie de la dette algérienne, détenue par l`Espagne, en investissements agricoles dans la filière oléicole.
latribune