Automne 2013. Alors que Bouteflika laisse planer le doute sur sa volonté de briguer un quatrième mandat, certains avancent le nom d’Abdelghani Hamel comme probable candidat du clan présidentiel. Cette rumeur fantasque montre bien le poids de ce général-major à l’intérieur du « système ». Ingénieur en informatique, natif de Tlemcen, cet homme de 60 ans a fait carrière dans la gendarmerie nationale et la garde républicaine, avant d’être promu en 2010 patron de la police nationale. On lui doit le concept de « gestion démocratique des foules », une méthode qui consiste à réprimer les manifestations sans dégâts létaux. Si le concept peut laisser sceptique, le fait est que, au cours des 5 000 manifestations que compte chaque année le pays, le nombre de victimes a été réduit depuis sa mise en place. En octobre 2014, une grève de policiers (du jamais-vu dans l’histoire algérienne) a bien failli avoir raison de lui. Mais le chef de l’État lui a finalement renouvelé sa confiance.
J.A.