La défense aérienne russe a détecté un avion-espion RC-135 de l’armée de l’air américaine, en reconnaissance au-dessus de la mer du Japon. Le ministère russe de la Défense a convoqué l’attaché militaire de l’ambassade des Etats-Unis à Moscou.
L’avion américain volait transpondeur éteint, raison pour laquelle les informations concernant sa route n’ont pas été transmises au contrôle du trafic aérien de la région. L’avion volait en outre à l’altitude usuelle des avions civils.
Selon le ministère russe de la Défense, ces actes non professionnels opérés par l’équipage de l’avion américain auraient pu engendrer une collision avec deux appareils civils de grandes compagnies aériennes européennes à 11 000 mètres d’altitude.
Heureusement, les contrôleurs aériens russes avaient changé la route du vol du Boeing-777 de KLM qui transportaient des passagers depuis le Japon vers les Pays-Bas. Rentrant aussi du Japon, des pilotes de la compagnie aérienne Swiss Airlines manœuvraient leur avion vers la Suisse. Ils ont déclaré avoir eu «un contact visuel avec un grand aéronef à quatre moteurs qui se trouvait à proximité immédiate» de leur avion mais qui n’envoyait pas de signaux de reconnaissance. L’altitude de vol de l’avion suisse a aussi été modifiée par les contrôleurs russes.
Depuis le début de l’année 2016, de nombreuses avions de reconnaissance américains ont été détectés près de la frontière russe. En janvier, un avion de combat russe avait intercepté l’un d’entre eux au-dessus de la mer Noire. Malgré cette proximité vis-à-vis du territoire russe, les Etats-Unis avaient, eux aussi, accusé la Russie d’avoir entrepris une manœuvre «non professionnelle». En avril, un autre avion de reconnaissance américaine s’était rapidement approché de la frontière russe au-dessus de la mer Baltique.
Réagissant à ces incidents, le ministère de la Défense russe a publié une déclaration officielle où il était précisé que les avions américains ne devaient pas s’approcher des frontières russes et devaient allumer leurs transpondeurs pour rendre possible une identification automatique par les radars de la Fédération de Russie.
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