Cet emprunt de 98 milliards de F CFA (environ 150 millions d’euros) a une maturité de 5 ans pour un taux d’intérêt annuel de 6,5 %. L’opération – la troisième du Gabon sur le marché sous-régional – servira à financer des projets à Libreville, Port-Gentil, Franceville, Oyem et Bitam.
Le Gabon retourne pour la troisième fois sur le marché sous-régional des titres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), après des opérations similaires en 2014 et en 2015.
Libreville va émettre un emprunt obligataire de 98 milliards de F CFA (149,4 millions d’euros) dans les prochains jours. La tournée de présentation (roadshow) a débuté le lundi 23 mai par Libreville et se poursuivra à Brazzaville (Congo) pour s’achever à Malabo (Guinée équatoriale).
D’une maturité de 5 ans pour un taux d’intérêt annuel de 6,5 %, cet emprunt obligataire est co-arrangé par Attijari Securities Central Africa (ASCA) et BGFI Bourse. Ces derniers et le camerounais Financia Capital sont par ailleurs co-chefs de file de l’opération, tandis que l’Union gabonaise de banque (UGB – Attijariwafa Bank) joue le rôle de conseiller financier du gouvernement.
Projets de construction
Les fonds serviront à financer des projets à Libreville, Port-Gentil, Franceville, Oyem et Bitam. Ils vont du drainage des eaux pluviales à des travaux aux abords des stades devant accueillir la prochaine coupe d’Afrique des nations (CAN) de football, en passant par la construction de routes, la sécurisation des réseaux électrique et de télécommunications, la réhabilitation de centres de santé publics ou la mise à niveau des hôtels.
D’un coût global de 131,4 milliards de F CFA (200 millions d’euros), ces travaux seront en grade partie financés par cet emprunt, le reliquat étant couvert par l’État gabonais sur fonds propres.
Libreville avait déjà émis deux emprunts obligataires sur le marché sous-régional d’Afrique centrale, d’un montant cumulé de 184,6 milliards de F CFA.
Marchés financiers
Sur les marchés mondiaux, le Gabon a levé jusqu’à 3 milliards de dollars en eurobonds (obligations internationales), à travers trois opérations en 2007, 2013 et 2015.
Frappé par la chute des cours du pétrole, le Gabon a vu son taux de croissance baisser à 4 % en 2015. Il devrait être de 3,2 % cette année, selon le FMI. Fin avril, le pays a vu la note de sa dette souveraine abaissée de « Ba3 » à « B1 » par l’agence Moody’s.
Avec Jeune Afrique.