Quelques heures après avoir annoncé la levée de l’embargo sur les ventes d’armes pour le Vietnam, Barack Obama est descendu dans les petites rues de Hanoï pour dîner dans un boui-boui, en tête à tête avec le très médiatique chef cuisinier Anthony Bourdain, dont l’émission est extrêmement populaire aux Etats-Unis.
A l’intérieur, aucun journaliste pour encombrer l’opération. Ce n’est même pas la Maison Blanche qui diffuse les photographies de la rencontre, mais Bourdain lui-même en ligne.
Les deux hommes sont à table, assis sur de petits tabourets en plastique bleus, typiques du coin. Devant eux, un bun cha, du porc grillé et des nouilles, un peu de salade et des « bières fraîches de Hanoï ».
Autour d’eux, dans la cantine, d’autres clients mangent comme s’ils ne s’étaient pas rendu compte que le président des Etats-Unis mangeait à côté d’eux. Ni la personne qui prend les photos ni les gardes du corps, invisibles mais, on n’en doute pas, présents quelque part.
Tout le monde joue le jeu pour ce genre d’opération de com’ mêlant humour, classe et réseaux sociaux, un équilibre que Barack Obama a perfectionné durant ses huit années à la Maison Blanche.
La question de régler l’addition ne s’est pas posée. Anthony Bourdain, dont la spécialité est de dégoter le genre de restos où manger bien et pas cher, a réglé l’addition de 6 euros. La publicité mondiale était gratuite.