Le SYSAFCI (Syndicat des sages femmes de Côte d’Ivoire) tient son deuxième congrès ordinaire 9 ans après le 1er en 2007 en 12 ans d’existence. Il a lieu du 20 au 21 mai 2016 à Abidjan dans les locaux de la direction générale de la Sotra sis à Vridi sous le thème: « Une Côte d’Ivoire émergente avec les sages-femmes ».
Aujourd’hui en Côte d’Ivoire, l’image de la sage-femme est moins gaie. Celle qui pourtant aide les femmes enceintes à donner la vie est sur la selette à cause de plusieurs scandales qui secouent cette corporation. Des femmes ont malheureusement perdu la vie en couche du fait de la responsabilité de certaines d’entre elles et aussi du manque de matériel d’accouchement dans les maternités.
C’est au vu de tous ces manquements que le 2ème congrès du Sy Sa F.CI se veut d’être un moment de rétrospection du Syndicat. Une mise en cause dans la pratique de ce noble métier, comme l’a signifié, Jeanne Kouamenan Abé, présidente du comité d’organisation.
Un tel congrès réjouit Mme Kangouté Maïmouna Epse Fofana, secrétaire générale du SYSAFCI, candidate à sa propre succession, qui, selon elle, va poser les jalons d’une nouvelle image de la sage-femme ivoirienne d’ici 2020.
«Nous souhaitons aller à l’horizon 2020 pas immergées, mais émergentes avec notre pays dans sa marche vers l’émergence. Nous pensons que cette émergence se fera avec les sages-femmes, et surtout des sages-femmes bien formées qui savent que le patient a des droits», a-t-elle soutenu, soulignant tout de même que pour réussir ce pari, il faut que l’Etat trouve des solutions aux difficultés liées dans l’exercice de leur métier en améliorant leur cadre de travail.
« Nous sommes confrontées à des plateaux techniques très défaillants, le manque d’ambulances dans certains centres de santé etc, font que le métier devient difficile dans la pratique », a déploré la SG du SYSAFCI, avant de promettre de faire en sorte que la sage-femme ivoirienne retrouve sa bonne reputation d’antan.
Dr Kouakou Alphonse, représentant la ministre de Santé et de la Lutte contre le Sida, Raymonde Goudou Coffie, a exhorté les sages-femmes à beaucoup de professionnalisme. Car, a-t-il affirmé, la réduction de la mortalité maternelle et infantile demeure un défi auquel est attachée la ministre. «Je souhaite que ce congrès permet de mieux organiser les actions sanitaires et qu’à travers celles-ci les sages-femmes se reconcilient avec les populations », a-t-il ajouté.
De son côté, M. Diomandé Mamadou, directeur des ressources humaines de la Sotra, représentant le directeur général, M. Méité Bouaké, a relevé la noblesse de ce métier de sage-femme, en faisant même son historique. Ce noble métier, dira-t-il, est l’un des plus vieux au monde. Merci pour le service que vous rendez à la société, proposant un référenciel métier compétence de la sage- femme ivoirienne, afin de rendre cette corporation plus dynamique.
Par ailleurs, M. Soumahoro du Mugefci(Mutuelle générale des fonctionnaires et agents de l’Etat de Côte d’Ivoire,) et président de la cérémonie, a exprimé le soutien indéfectible de la mutuelle à l’un de ses membres. « Nous serons toujours à vos côtés pour les batailles à venir », a-t-il affirmé. M. Soumahoro Vassiriki de la Fesaci(Fédération des Syndicats autonomes de Côte d’Ivoire) en fait de même.
Il faut souligner que le parrain de ce 2ème congrès ordinaire du SYSAFCI est le député-maire de Transua-Assuéfry, M. Yeboua Kouabenan Severin. Ce congrès doit permettre l’élection d’un nouveau secrétaire général, la mise sur pied d’un nouveau statut et règlement intérieur, afin de rendre le syndicat dynamique et de meilleures recommandations pour redorer l’image de cette corporation d’environ mille membres.
avec ladiplomatiquedabidjan