Les officiels camerounais ont bon espoir que les investisseurs présents à Yaoundé vont bientôt sortir leurs chéquiers.
Le deuxième jour de la conférence « Investir au Cameroun », les autorités camerounaises étaient allées à la rencontre des investisseurs privés en misant prioritairement sur les secteurs de l’énergie et des transports. Des indiscrétions indiquaient même que la recherche de financement pour une dizaine de projets seule- ment préoccupait les autorités camerounaises. Le 19 mai, soit un jour après la conférence, c’est l’opérateur de téléphonie Camtel qui décroche le gros lot : l’américain Clark and Co, spécialisé dans l’investissement des grands projets, qui ouvre son chéquier pour mettre à la disposition de Camtel 150 milliards de francs CFA pour la construction des pylônes, de deux data centers et l’extension de la fibre optique.
Après Camtel, d’autres projets pour- raient décrocher des financements importants. « Les investisseurs étrangers se sont bousculés pour participer à la conférence « Investir au Cameroun » », fait savoir une per- sonne proche de l’organisation de cet évènement. Le ministre de l’Economie Louis Paul Motaze, qui coordonnait la participation des départements ministériels à cette conférence, ne cachait pour cela pas l’intérêt du groupe français Castel, principal actionnaire des Brasseries du Cameroun, pour cette conférence. Michel Palu, le vice-président de ce groupe, a d’ailleurs été reçu par le président de la République le 19 mai dernier. Il n’est donc pas à exclure que le groupe Castel diversifie ses activités sur le territoire camerounais. « Les rencontres avec les investisseurs étrangers pendant la conférence n’avaient pas pour but de trouver tout de suite des investisseurs. Ces derniers viennent dépenser d’énormes sommes d’argent et il y a des préalables avant qu’ils s’en- gagent. Mais pour sûr , beaucoup vont s’engager », explique notre source proche de l’organisation.
Le Cameroun attend donc de voir des groupes comme Rotschild investir au Cameroun. Ce géant de la finance mondiale a en effet fait le déplace- ment de Yaoundé en mûrissant des ambitions d’investissements qui pourraient se concrétiser dans les prochains jours. En ouverture à cette conférence, le Cameroun a indiqué qu’il attendait 1 000 milliards de francs CFA des investisseurs privés pour relancer sa croissance qui pour- rait s’essouffler à cause des deux chocs exogènes décriés par Yaoundé depuis l’année dernière : la baisse drastique des prix du pétrole (45 % des revenus publics du Cameroun) et la guerre contre Boko Haram.
avec newsducamer