Les 28 ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE) ont adopté, le 23 mai, des « conclusions » sur la RD Congo dont voici les 5 principales recommandations.
1. L’organisation des élections, responsabilité première du gouvernement
Prenant acte de l’arrêt de la Cour constitutionnelle de la RD Congo, prononcé le 11 mai, lequel dispose que Joseph Kabila, le président congolais sortant, pourrait rester au pouvoir au-delà de son mandat, en attendant l’installation effective d’un nouveau président élu, l’Union européenne a rappelé en premier lieu au gouvernement congolais que « la préparation et l’organisation des élections dans le respect des dispositions congolaises pertinente » relève de sa « responsabilité première ».
C’est pourquoi « l’UE appelle le gouvernement [congolais] et toutes les parties parties concernées, en particulier la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), à créer urgemment les conditions nécessaires pour la tenue de scrutins libres, transparents, inclusifs et pacifiques », rappelant que « seul un exécutif constitutionnellement légitime et démocratiquement élu pourra apporter la stabilité et réunir les forces vices du pays indispensables pour consolider les avancées importantes des dernières années. »
2. Le processus électoral doit redémarrer au plus vite
Poursuivant sur la même ligne, les 28 ministres européens, membres du Conseil de l’UE et auteurs de ces conclusions, appellent les autorités congolaises « à redémarrer au plus vite le processus électoral en franchissant des étapes concrètes ». Allusion faite notamment à la publication dans les plus brefs délais d’un nouveau calendrier électoral, le précédent ayant été dépassé.
SEUL UN ENGAGEMENT CLAIR DE KINSHASA PERMETTRA À L’UE D’APPORTER SON SOUTIEN AU PROCESSUS ÉLECTORAL
Pour eux, ce nouveau calendrier révisé doit être accompagné d’« options qui permettent aux divers acteurs politiques de se prononcer sur la situation ». Une recommandation est également faite au gouvernement pour qu’il élabore un « plan de déboursement » pour les élections et qu’il actualise les listes électorales. Une opération qui peut s’étendre sur 16 mois et un jour, selon les prévisions de la Ceni.
« Seul un engagement clair du gouvernement, tant politique que financier, permettra à l’UE d’apporter son soutien au processus électoral en particulier », rappellent les ministres de l’UE.
avec faceAfrique